Le centre d’incendie et de secours d’Aubergenville dans les Yvelines ouvrait ses portes au public. La profession vit une crise des vocations. Il faut dire que Les conditions de travail sont difficiles.
Devenir pompiers : un rêve de gosse. Éteindre un feu avec une lance incendie ou apprendre à faire un massage cardiaque pour sauver des vies, c'était possible à Aubergenville où les soldats du feu sont en démonstration.
Une opération séduction pour faire naître des vocations. Car depuis quelques années, les pompiers volontaires se font rares. C'est eux qui font la force de l'institution. Ils sont 4 fois plus nombreux que les pompiers professionnels.
"C'est compliqué de recruter. Il y a beaucoup de contraintes, les gens ont peur. Le métier de pompier reste un métier inconnu, on nous voit mais on ne nous connaît pas. C'est pour cela que l'on fait ce système de portes ouvertes depuis quelques années pour aller au contact du public", explique l'adjudant Frédéric Cerantola.
Au contact avec la misère
Des pompiers au contact de la misère. Au quotidien, ils sont désormais devenus des cibles dans certains quartiers où ils sont régulièrement caillassés. Plus grave, il y a quelques semaines à Villeneuve-Saint-Georges où l'un d'entre eux est tué par un schizophrène lors d'une intervention. Des conditions de travail difficiles qui donne le blues à la profession."Nous sommes victimes de notre succès. Nous maillons parfaitement le territoire, et on vient appeler les pompiers pour tout et n'importe quoi. Quand vous rentrez chez les pompiers pour faire de l'incendie et de l'urgence réelle, vous êtes forcément déçu au bout de quelques mois parce que vous constatez que vous êtes plus dans une démarche sociale qu'urgentiste", indique Jérôme François, membre de l'UNSA SDIS France.
Pour répondre à la crise des vocations, le gouvernement vient d'annoncer 37 mesures. Parmi elles, une sensibilisation au métier devrait être dispensée dans le futur service national universel. Pas sûr que cela éteigne le ras bol chez les pompiers.