Seaade Besbiss reproche à son supérieur de nombreuses remarques et attitudes déplacées pendant un an et demi.
Ce sont nos confrères de Metronews qui révèlent cette information : Seaade Besbiss, une ancienne gendarme adjoint volontaire en poste à la brigade autonome territoriale de Noisy-le-Roi (Yvelines), a déposé plainte le 1er mars auprès du TGI de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour "harcèlement moral" envers son supérieur hiérarchique. Elle lui reproche les nombreuses remarques déplacées de sa part. Des faits qui se seraient déroulés entre janvier 2013 et mai 2014.
Le quotidien gratuit détaille : tout aurait commencé lors d’une patrouille de nuit. Son supérieur, le lieutenant D., lui aurait posé des questions sur sa vie amoureuse, ses expériences et sur le "désir d’avoir des relations d’un soir avec un officier". Mal à l’aise, la jeune gendarme raconte avoir "coupé court à la conversation". À partir de ce jour, la relation se serait dégradée. "Il était très froid, de mauvaise humeur et m’a surchargée de travail. Je ne lui reproche pas de m’avoir draguée. Mais de m’avoir fait payer mon refus". Auprès de nos confrères, la gendarme
La gendarme, choisie comme symbole de l'égalité hommes-femmes dans l'institution
À l’appui, elle raconte plusieurs attitudes de la part de son ancien supérieur : refus d'inscription au tableau d'avancement ou encore cette fois où il est entré dans son logement situé à l'intérieur de la caserne sans demander la permission. Elle précise également avoir en sa possession des enregistrements vidéo et audio à l'appui. De son côté, la gendarmerie nationale reconnaît simplement "une maladresse de vocabulaire" du supérieur et accuse l'ancienne gendarme d'"affabulations", poursuit Metronews.Ironie de l'histoire : l'image de Seaade Besbiss avait été utilisée par la gendarmerie pour illustrer une campagne publicitaire sur... la place des femmes dans l'institution et incarner l'égalité hommes-femmes.
Aujourd'hui, la jeune femme n'est plus gendarme, depuis que son contrat s'est terminé le 31 janvier dernier. Elle projette de repasser les concours pour intégrer la gendarmerie ou la police et de publier un livre prochainement sur ce qu'elle a vécu.