Retour vers le Moyen Âge. A Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines, il est possible d'assister ce dimanche 3 mars à des combats de chevaliers en salle. Des duels qui illustrent une vraie discipline sportive.
Bienvenue en l'an 1350. À cette époque, quand les chevaliers n'étaient pas sur les champs de bataille, ils s'entraînaient. C'est ce qui a donné l'idée de cette discipline, originaire des pays de l'est : le Béhourd.
Emmanuel Legrand et Antoine Bernal sont frères d'armes dans le même club à Paris, mais l'espace d'un combat ils seront rivaux.
"Le sport s'est adapté aux exigences modernes, mais l'esprit reste là. On vient pour combattre ensemble, être dans la bonne humeur", explique Antoine Bernal.
"On ne risque pas de mourir, il y a un faux tranchant de 2 millimètres et les bouts sont arrondis, contrairement à historiquement où les bouts étaient tranchants avec la pointe aiguisée. Ici, cela reste un sport", ajoute Emmanuel Legrand.
Des armures qui peuvent peser jusqu'à 30 kg
Un sport tout de même violent. Alors pour se protéger, les chevaliers s'équipent d'une armure. Jusqu'à 30 kilos selon la corpulence, qui vaut plusieurs milliers d'euros. Et sur la lice, la zone d'assaut, on y trouve des combattants, mais aussi des combattantes."C'est beaucoup de techniques, comme savoir bien respirer, savoir porter les coups au plus efficace, pour ne pas avoir les armes à bout de bras tout le temps", raconte Laurie Schmitt, Membre de la salle d'arme d'escrime ancienne de Paris (9e).
En Île-de-France, quatre clubs pratiquent cette discipline, en plein essor.