Paris à tous prix : une histoire de vitesse dans la capitale

Samedi, Paris accueille le Grand prix de Formule E. Si cet événement prend des airs d’inédit, il n’en est rien. Après la Seconde Guerre mondiale, la capitale voyait déjà ses rues envahies par les bolides aux moteurs ronronnant. Retour à l’époque où Paris roulait à toute vitesse.

Au lendemain de la Libération le Grand Prix automobile installe ses écuries au bois de Boulogne. Dès son arrivée dans la capitale, la course séduit le grand public. Les spectateurs parisiens, friands des duels entre Alfa Roméo et Bugatti, sont au rendez-vous pour encourager les pilotes venus s’affronter dans les virages du bois de Boulogne.
En 1945, ils sont 100.000 à venir assister à cette «première grande course automobile d’après-guerre», rappelle le journaliste de l’époque. Ce «succès populaire sans précédent» permet à l’Association générale automobile des coureurs indépendants (AGACI), organisatrice de la compétition, de récolter plus de six millions de francs, pour les réfractaires et les maquisards de la Résistance.

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Les motos ouvrent les festivités, avant de laisser place aux grosses voitures, en lice pour remporter la coupe des prisonniers.

Un accident dans le bois de Boulogne

Mais les accidents ne sont pas rares à l’époque. En juillet 1947 par exemple, la chaleur et la faible sécurisation du site causent la mort d’un pilote et d’un spectateur pendant l’entraînement. Cette année-là, 26 hommes s’affrontent au volant de leur bolide. Mais à la fin, il n’y a qu’un seul gagnant. Jean-Pierre Wimille remporte, pour la quatrième fois consécutive la course devenue mythique.

Au volant de son Alfa Romeo, il atteint une vitesse moyenne de 166 km/h, bien loin des 230 km/h atteints aujourd’hui par les Formules E. Le pilote, considéré comme le meilleur à l’époque, fera partie des grands noms du Grand Prix de Paris.
En 1947, le circuit déménage à l’autodrome de Monthléry, lieu phare des courses automobiles dans l’Essonne, avant de revenir pour un dernier tour de piste aux portes de Paris en 1951. Le parcours improvisé connaît alors des améliorations techniques. Mais les installations de fortune « pour freiner les impatients » n’empêchent pas les pannes. Les Formules E ne devraient pas connaître ces désagréments ce samedi autour des Invalides.
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