Sur les haubans de son bateau, le marin a accroché un drapeau supplémentaire, avec 4 photos, celles des français otages au Mali
Bertrand De Broc est un garçon pas comme les autres. Il dit ne toujours pas savoir pourquoi il court. À quelques jours du départ de son troisième tour du monde en solitaire il n'a toujours pas la réponse. Au mieux, il glisse un brin malicieux : "il faut que j'en fasse un troisième pour trouver la réponse" !
Et son engagement dans ce troisième tour du monde n'était pas gagné au départ. Le skipper a lancé une grande souscription vers le grand public et les entreprises. 50 euros pour les particuliers. Avec son nom sur la coque. Et des noms Bertrand en a déjà alignés plus de 4000 et ceux d'une centaine d'entreprises. À trois semaines du départ, les souscriptions arrivent encore. "Si on a encore 40 000 euros de plus on fera un beau film..."
En attendant, quand les familles et les amis des otages français d'Aqmi lui ont demandé de leur donner un coup de main, il a répondu oui tout de suite. Et d'accrocher le drapeau dans les haubans de son bateau. Être privé de liberté : "pour un marin c'est un truc incompréhensible. On a pas le droit d'empêcher les gens comme ça" !
Dans trois semaines, Bertrand De Broc sera sur la ligne de départ, pour trois mois en mer. Seul. Il aimerait juste entendre en route, que ces quatre là ont été libérés, avant que lui ne rentre.
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