Vendée Globe : les petits bobos des skippers et de leurs bateaux

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Depuis le départ des Sables d'Olonne 10 novembre, le sort n'a épargné personne sur le Vendée Globe. Si sept skippers ont du rebrousser chemin pour cause de coup du ... sort, les skippers restant en course ne sont pas en reste pour les petits bobos.

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Dernier bobo en date pour le Virbac Paprec de Jean-Pierre Dick : la pièce qui tient les voiles de capelage (petit spi et petit gennaker) a lâché. Il a donc fallu pour Jean-Pierre Dick grimper dans le mât la nuit dernière. Deux heures de maintenance pour réussir à changer la pièce défectueuse.
"Depuis plusieurs jours, j'attendais la fenêtre météo pour monter au mât. Ce type d’opération est dangereux mais je n’avais pas le choix. Tu es tout seul, il y a du vent et de la mer. Pour couronner le tout, il fait froid et tu es dans les 50èmes hurlants. Autant te dire que tu te poses des questions avant de monter." explique Jean-Pierre Dick.

Même punition pour Javier "Bubi" Sanso sur Acciona (déjà pas épargné par le sort quelques jours après son départ). Dimanche 16 décembre, son radar s'est décroché, il lui a donc fallu grimper dans le mât : "J’ai eu un souci avec le radar. Je l’ai retrouvé pendu au mât par son câble. Il s’était décroché de son point d’attache qui lui permet de basculer. Je suis monté au mât jusqu’à sa hauteur - pas très marrant puisqu’il faisait déjà assez froid - pour essayer de le rattacher. Je l’ai remis en place de façon à ce qu’il ne se détache plus et l’ai fixé aux haubans pour qu’il ne bascule plus. Au moins, il reste attaché et ne vient plus cogner contre le mât. Pour l’instant il ne fonctionne plus mais j’attends que ça se calme pour retourner voir ce qu’il se passe." 

Et des petits pépins comme ça, il y en a pléthore sur le Vendée Globe : quelques jours avant son problème de radar, Bubi a découvert que son safran tribord était amputé de 40 cm. 

Sur le Mirabaud de Dominique Wavre, un tirant d'outrriger a rendu l'âme à l'arrière de son bateau en début de semaine.

Dimanche, Mike Golding sur Gamesa s'est fait une belle frayeur lorsque la drisse d'enrouleur de son Code 0 (Grand génois) a cassé dans une rafale de 35 noeuds : "Quand tout ça est arrivé, j'ai vraiment eu un flashback d'il y a quatre ans (lorsque son bateau a démâté). C'est extrêmement dangereux car nous avons 20 noeuds, ce qui nous donne un ‘‘ faux ’’ sentiment de sécurité et la minute d'après il y a une rafale à 35 noeuds.(...)Le code 0 est jeté au fond du bateau avec tous les bouts. Je suis en mode réparation sur l'enrouleur. Je n'ai pas eu la chance d'inspecter le bout dans sa globalité mais j'espère que les dégâts ne sont pas trop importants. J'ai beaucoup à faire encore, je dois mettre le solent et prendre deux ris et surtout essayer de retrouver ma sérénité."

Le 11 décembre, Hugo Boss d'Alex Thomson heurte un OFNI, abimant au passage un safran et cassant un hydro générateur, l'obligeant a faire une réparation d'urgence.

La veille, le point de fixation avant du gennaker se casse sur Initiatives Coeur de Tanguy de Lamotte. Rien de grave, juste une réparation pénible pour le skipper enfin, pas tant que ça, car ce sera l'occasion pour lui de croiser une baleine : "J'utilise le bout d'enroulement (rouge et blanc) pour tendre la voile en l'ayant bien choquée avant et réussis à installer un bout entre la pièce cassée et le dessous de l'emmagasineur. Je retends la voile et réussi à la rouler sur la fin de la manoeuvre, j'aperçois le souffle d'une baleine à 300m à gauche du bateau, je la vois passer en sens inverse, elle se demande sûrement ce que je fais là... A la fin de ma manoeuvre, comme pour me dire "bon vent dans l'Indien" elle plonge en levant sa queue au dessus de l'eau avant de disparaître... C'est la première fois que je vois aussi bien une baleine plonger en pouvant admirer la taille de sa queue... magnifique!"

Côté skippers, de petits bobos aussi :  Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire qui se fait une grosse bosse à hauteur du Cap Finisterre et s'égratigne le nez au cap de Bonne-Espérance. Pour la majorité des skippers, des crevasses qui rendent les manoeuvres douloureuses.
Mais la palme du plus gros bobo revient indiscutablement pour le moment à Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) qui s'est cassé une dent qu'il a fallu soigner.



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