La SNCF confirme une augmentation du prix du train de 2,3% le 24 janvier, au Mans, l'AVUC dénonce la manière de faire et les défaillances de l'entreprise nationale
A partir du 24 janvier, un billet TGV Paris-Lille, Paris-Nantes
ou Paris-Nice coûtera 1 euro de plusTous les trains sont concernés par cette augmentation, au moment où le service connaît une dégradation certaine. Que ne contestent, ni RFF le gestionnaire de l'infrastructure, ni la SNCF qui fait rouler les trains. La principale raison, des travaux rendus urgents par des décennies de sous investissement et d'absence de volonté politique de développer le transport ferroviaire. Auxquels il faut ajouter une lutte sans merci entre la SNCF et RFF. La SNCF qui ne s'est jamais remise d'être dépossédée des rails au profit de RFF, et RFF qui veut faire la preuve de sa meilleure organisation en massifiant des chantiers de renouvellement des voies, qui ont nécessairement des conséquences sur la circulation des trains.
Cette augmentation touchera les billets mais aussi les abonnements Fréquence (TGV et Intercités) et régionaux, tandis que la hausse du Forfait Intercités sera "limitée à 2%".
Raison invoquée: la SNCF compte notamment dépenser 500 millions d'euros de plus en 2013 par rapport à l'an dernier "pour améliorer et développer les services pour les voyageurs". A partir du 24 janvier, un billet TGV Paris -Nantes ou Paris-Nice coûtera 1 euro de plus.
Des usagers... usés
Pour l'AVUC, cette augmentation du prix du billet de train est annoncé "en douce", l'actualité au Mali et le mariage pour tous accaparent les médias, et intervient au pire moment. "Les trains supprimés, les trains en retard, les horaires inadaptés aux contraintes des voyageurs, les guichets de vente et d'accueil au ralenti, les fermetures des petites gares", l'AVUC dresse un constat sévère des carences de la SNCF et souligne les conséquences pour les clients, surcoûts financiers en termes de gardes d'enfants, de frais de transports de remplacement, tensions familiales, difficultés avec les employeurs, déclassement ou perte d'emploi, et stress permanent.
Selon les chiffres de l'AVUC, en cinq ans le prix du billet de train aurait augmenté de 14%, sans jamais de compensation pour les clients au titre de la dégradation du service, avec l'impression pour l'association de défense des voyageurs d'être traités plus comme des vaches à lait que comme des clients !
vers le site web de l'Association des Voyageurs Usagers des Chemins de fer