Nantes : pour la DGAC, l'adaptation de l'aéroport actuel coûterait plus cher que Notre-Dame-des-Landes

Le maintien en l'adaptant de l'actuel aéroport de Nantes coûterait plus cher que son transfert vers le site contesté de Notre-Dame-des-Landes, affirme la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) dans une étude réalisée à la demande de la commission du dialogue

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Dans son étude rendue publique ce mercredi par la préfecture de Loire-Atlantique, la DGAC estime que pour adapter l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé au sud-ouest de la ville, à une progression attendue du trafic à 5 puis 9 millions de passagers, les travaux envisagés coûteraient 685 millions d'euros. Il faudrait y ajouter 140 millions de travaux préparatoires et de perte  d'exploitation, soit un total de 825 millions d'euros.


Une fermeture temporaire hors de prix

La reconstruction complète de la piste pour la rendre conforme à la réglementation de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI), liée à la hausse du trafic, nécessiterait de fermer l’aéroport pendant une durée de 3 à 6 mois.
À comparer au coût de 556 millions d'euros de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tel qu'estimé en 2010, au moment de l'attribution de sa concession au groupe Vinci, avant les aménagements du projet demandés en avril 2013 par la commission du dialogue.
Cette commission a été mise en place par le gouvernement dans l'espoir d'apaiser les tensions autour du projet prévu à une vingtaine de km au nord de Nantes.


Une nuisance pour le développement urbain

Pour la DGAC, les bâtiments actuels de Nantes Atlantique ne suffiraient pas à accueillir l'afflux de passagers et une deuxième aérogare devrait être construite. Les bâtiments et équipements nécessaires au fonctionnement de l'aérodrome devraient tous, à l'exception de la tour de contrôle, être déplacés.
Dans une étude publiée le 28 octobre, la DGAC avait aussi conclu que le maintien en place de l'actuel aéroport nuirait à la ville du fait de l'impact de ses nuisances sonores sur le développement de son urbanisme. À terme, 80 000 personnes pourraient avoir à souffrir du bruit en cas de maintient sur place contre 2700 à Notre-Dame-des-Landes.


L'Acipa toujours pas convaincue

Une étude tout aussitôt contestée par l'Acipa. La fermeture de la piste de l'actuel aéroport durant 3 mois pour réaliser les travaux serait une première, du jamais vu ailleurs, une hypothèse uniquement échafaudée pour "gonfler"artificielement le coût du chantier. L'Acipa estime de son côté à 807 millions le coût du transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, soit beaucoup plus que les chiffres avancés par les services de l'État. Une satisfaction tout de même pour les opposants, jusqu'à présent l'État indiquait que l'aéroport ne pouvait pas se développer sur place, il vient de chiffrer le montant d'une telle hypothèse.


L'Acipran attend le début du chantier

Du coté de l'Acipran, les pro-transfert de l'aéroport, on souligne que les études de la DGAC sont basées sur des méthodes et une réglementation universelles et font référence au niveau international. "Les opposants contestent tout et avouent désormais autant leur opposition au modèle de développement de la société qu’au transfert. Cela ne doit pas freiner notre volonté de préparer l’avenir du Grand Ouest pour en faire un territoire compétitif pour les entreprises et les citoyens" conclut Alain Mustière, qui attend désormais sereinement la préparation des prochaines échéances.
 
avec AFP

vers le site de l'Acipran
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