Les avocats des principales associations d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, ont déposé lundi au tribunal administratif de nouveaux recours contre les arrêtés préfectoraux du 20 décembre autorisant le début des travaux.
Une cinquantaine d'opposants se sont mobilisés, avec cinq tracteurs, pour apporter leur soutien aux avocats.
Pourquoi ces recours ?
- Les opposants contestent la légalité en matière de protection de l'environnement des arrêtés : deux sur la loi sur l'eau et deux sur les espèces protégées.
- Ces arrêtés portent sur le fond et ne sont pas suspensifs.
- Les travaux autorisés par les arrêtés peuvent donc être débutés à tout moment, même si aucun signe de démarrage prochain n'est encore visible début février.
Qui a nominativement déposé ces recours ?
- Les principales associations d'opposants : l'Acipa (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes), le CéDpa (Collectif d'élus Doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre- Dame-des- Landes) et l'Adeca (Association de Défense des Exploitants Concernés par l'Aéroport)
- La conseillère générale Parti de gauche Françoise Verchère
- L'agriculteur Sylvain Fresneau, président de l'Adéca.
Et si les travaux démarraient
Les opposants auraient également la possibilité de déposer un recours en référé qui aurait, lui, des effets suspensifs."Nous considérons à partir du dossier qu'ils (l'Etat et le concessionnaire de l'aéroport, ndlr) sont dans l'incapacité écologique et technique" de procéder aux compensations environnementales qu'impose normalement la loi en cas de destruction d'une zone humide ou d'espèces protégées, a expliqué Me Sébastien Le Briero, avocat parisien venu déposer le recours.