La tempête Qumeira aura provoqué quelques dégâts à terre et surtout laissé de nombreuses traces sur la côte, plusieurs plages de la région sont fermées en raison de la présence de boulettes de pétrole et d'oiseaux mazoutés
Sur la côte Sauvage au Croisic, la marée noire provoquée par le naufrage de l'Érika reste dans tous les esprits, sans comparaison possible, l'arrivée de ces boulettes de pétrole ravive ce mauvais souvenir. Des boulettes ou des galettes de pétrole gras et sans doute "frais" et des oiseaux mazoutés, deux indices qui laissent à penser qu'un ou plusieurs cargos ont profité de la tempête pour procéder à des dégazages sauvages au large.
Les communes de la Turballe, du Croisic, de Mesquer, Piriac ou Batz-sur-Mer ont pris des arrêtés d'interdiction d'accès aux plages après la découverte de ces boulettes de pétrole, lourd et sans aucun doute dangereux et toxique. Plus de 250 oiseaux ont été trouvés sur les plages. Morts d'épuisement ou mazoutés, 4 seulement ont survécu, indique le centre de la faune et de la vie sauvage à l'École Vétérinaire de Nantes.
La commune du Croisic a porté plainte. Le procureur de la république indique ne privilégier aucune piste. La pollution peut, selon lui, tout autant provenir d'un dégazage récent que des restes de l'Érika remontés à la surface par l'énergie de la tempête. Des analyses vont être faites pour déterminer l'origine de cette pollution, également pour déterminer si les boulettes d'hydrocarbures retrouvées sur les plages de Vendée ou du Morbihan sont de même nature.
Les communes littorales se sont coordonnées avec la préfecture de la Loire-Atlantique pour organiser la collecte des déchets. 200 litres de galettes "fraîches" ont été ramassées au Croisic.
À Barbâtre sur l'Île de Noirmoutier des boulettes de pétrole ont également été ramassées. Dans le Morbihan ou à Saint-Nazaire, la mer a également rejeté des seringues, des médicaments. Sans doute le chargement d'un conteneur perdu au large au cour de la tempête, et qui se vide au fur et à mesure de sa dérive....
En attendant les communes organisent le nettoyage de leurs plages, en redoutant de devoir encore recommencer, tant les coups de vents se suivent rapidement.