À Nantes et dans son agglomération comme dans presque toutes les villes de France, pas de bus, pas de trams aujourd'hui, les transports publics s'arrêtent totalement une journée par an, ce qui fait dire à la Fnaut, association d'usagers, que le 1er mai est avant toute chose la fête de l'automobile
C'est une tradition. Que personne ne semble remettre en cause. Sauf peut-être la Fédération nationale des usagers des transports qui "regrette cette exception française, qui fait du premier mai la fête de la voiture individuelle, au moment où la nécessité de lui trouver des solutions alternatives est devenue une priorité". Une priorité sans doute, mais pas pour tout le monde, mais pas le 1er mai !
Car le 1er mai reste un jour à part dans le droit du travail français. Ce n'est pas qu'un jour férié, c'est un jour chômé. Autrement un jour où l'on ne travaille pas mais où l'on est payé !
En France les trains de la SNCF roulent en service réduit, ou adapté à la spécificité de la journée. Un 1er mai en milieu de semaine ne demande pas la même organisation qu'un er mai tombant un dimanche de retour de Week-end. À Paris la Ratp fait rouler bus, trams et métros comme un dimanche ordinaire.
Ailleurs en Europe, les transports urbains fonctionnent le 1er mai.Comme un dimanche. Après tout, même le jour de la fête du travail... il y a du monde au travail ! Imagine t-on une société sans hôpitaux, sans services de sécurité, sans police, sans boulangers, sans cinémas, ou même sans télévision ? Non bien sûr. Mais sans bus dans les villes, oui !
Ah si deux exceptions, et en Loire-Atlantique, à Saint-Nazaire, les bus de la Stran roulent le 1er mai avec le service réduit du dimanche. Pour que les salariés se rendent en nombre au défilé ?
Et puis il y a les riverains du tramtrain de Châteaubriant, qui de La Chapelle-sur-Erdre, ou du quartier de la Haluchère peuvent rejoindre le centre de Nantes, Chanceux ? Pas vraiment, avec seulement 4 allers-retours, le service risque de ne pas avoir beaucoup de succès.
Sur cette question du 1er mai, le Gart, le groupement des autorités responsables des transports, se réfugie derrière la liberté des collectivités territoriales : "il appartient à chaque autorité organisatrice d'apprécier l'opportunité de mettre en place un service de transport public à l'occasion du 1er mai"...
Devoir trouver une voiture pour se rendre au boulot n'est pas non plus une fatalité. Pour ceux qui se rendent au travail le 1er mai, et dont l'abonnement de transport mensuel ou annuel reste suspendu le temps d'une journée, reste la marche à pied ou le vélo, à condition d'en posséder un soi même, ou de disposer du service près de chez soi d'une station de vélo en libre service genre "bicloo", et là non plus c'est pas gagné... Étrange 1er mai.