Tony Meilhon et sa photo "volée" : le tribunal rendra son jugement le 3 septembre

Tony Meilhon était aujourd'hui entendu par le tribunal correctionnel de Nantes en visio-conférence depuis sa maison d'arrêt dans le cadre de la plainte qu'il a déposé contre Le Parisien et Le Figaro.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Tony Meilhon réclame 10 000 € de dommages et intérêts aux deux quotidiens nationaux. Il leur reproche la diffusion d'un cliché pris de lui depuis l'extérieur de la salle d'audience pendant son procès en 2013.
"A la suite de ces photos, j'ai eu quelques soucis en détention", a justifié Tony Meilhon, entendu en visio-conférence depuis sa maison d'arrêt. "Il a fallu que je me rase la tête pour ne plus être reconnu à chacun de mes déplacements... Ca m'a évité un certain nombre de menaces et d'insultes."

"Une amie m'a aussi dit que, sur internet, certains avaient collé une cible sur ma photo ou m'avaient mis une moustache de dictateur comme Hitler", s'est aussi plaint le meurtrier de Laëtitia. "Son droit à l'oubli a été nié, et sa réinsertion peut être impactée", a abondé son avocat nazairien, Me Fathi Benbrahim.

Le substitut du procureur de la République a requis pour sa part une amende "qui ne soit pas inférieure à 2 000 €" pour les deux journaux, poursuivis pour le "recel" de cette photo.  L'un des journalistes a expliqué qu'elle provenait d'une agence de presse, mais a refusé d'en dire plus au nom de la "protection des sources".

De son côté, l'avocat du Figaro estime avoir trouvé des "vices de procédure" dans l'enquête, menée conjointement par les parquets de Nantes et de Paris, qui entraîneraient selon lui son annulation.

Celui du Parisien/Aujourd'hui en France a aussi demandé au tribunal de transmettre une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel sur la légalité de l'interdiction des appareils photo et des caméras dans les salles d'audience françaises, en vigueur depuis l'affaire Dominici en 1954.

"Il y a régulièrement des commissions qui se réunissent pour savoir comment on pourrait (les) autoriser : cela pourrait être utile au droit à l'information et à l'éducation du public au débat judiciaire", a plaidé Basile Ader.

"Il y a aussi des dessinateurs de presse qui reproduisent très fidèlement les traits de l'accusé, et personne n'y trouve rien à redire", a ajouté l'avocat. "Il y aurait donc possibilité de fixer les traits par le crayon, mais pas par les appareils qui fixent l'image... Il est temps de soumettre cette disposition au Conseil constitutionnel."

Le tribunal correctionnel de Nantes a mis son jugement en délibéré. Il rendra sa décision le 3 septembre.


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information