Commissaire priseur, un drôle de métier !

Promettre beaucoup d'argent au vendeur, estimer au plus bas pour attirer le client, voilà le métier du commissaire priseur. La France compte 10 000 notaires et 4 000 huissiers, mais qu'un peu plus de 500 commissaires priseurs. A quoi servent-ils ? Que valent leurs estimations ? 

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Un homme au marteau nous dit tout... enfin beaucoup. Rencontre avec Me Henri Veyrac, commissaire priseur à Nantes. Ce qu'on connaît essentiellement de lui, c'est le petit marteau. Au bout du manche, celui qui dit "adjugé" est le commissaire-priseur. Un vieux métier qui trouve son origine avant Jésus-Christ, chez les romains et de façon plus moderne en France au XVIème siècle.

Près de son étude, il y a une grande salle de vente. Tout ces livres, ces armes ne sont pas à lui mais aux héritiers d'un collectionneur qui souhaitent les vendre. Tandis que les futurs acheteurs repèrent les objets, Henri Veyrac lâche son outil préféré pour s'adonner à une phase essentielle de son travail : l'estimation. Pour lui tout a un prix. C'est en tous cas ce que lui demandent ses clients.Ils font estimer des objets pour les vendre. Mais le commissaire priseur n'organisera une vente que lorsqu'il y aura plusieurs centaines d'objets à présenter sur le même thème. Parfois, le besoin d'argent est là, mais pour se laisser une chance de conserver l'objet, des particuliers décident de le prêter sur gage.

Henri Veyrac exerce ce métier depuis près de 30 ans maintenant. Et lui se considère comme un généraliste qui lorsqu'il ne sait pas estimer un objet, fait appel à des experts. Comme les notaires et les huissiers, le commissaire priseur est régi par le ministère de la Justice. C'est un officier ministériel qui a une activité judiciaire avec des tarifs réglementés lors de ventes forcées. Et une activité commerciale, en salles, lors de ventes volontaires avec des honoraires libres.

Il est temps de retourner en salle où la vente va commencer, d'ailleurs les acheteurs sont prêts. Et il y a une différence entre un achat par le biais d'un commissaire priseur et des sites de vente entre particuliers. Et l'expert est là, c'est lui qui présente les objets. Un objet adjugé 100 € coûtera 120 € à l'acheteur et rapportera 85 € au vendeur. Le commissaire priseur et l'Etat se partageront les 35 € de différence.

Rencontre en vidéo avec Me Henri Veyrac, commissaire priseur à Nantes​

 

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