5 lieux insolites à découvrir en Pays de la Loire cet été

Envie d’une escapade insolite ? Devenir conducteur d’une locomotive à vapeur, visiter le célèbre circuit des 24 Heures du Mans à pied, randonner sur les sommets des Monts des Avaloirs, s’immerger dans la beauté zen du plus grand jardin japonais d’Europe ou encore parcourir le site emblématique du Hellfest hors festival. Préparez-vous à vivre des moments inoubliables et à découvrir des lieux emblématiques sous un nouvel angle.

Pour changer du train-train quotidien, si vous conduisiez une vieille locomotive ?

Pour les plus anciens d'entre vous, il y a cette image de la Bête humaine de Jean Renoir. Jean Gabin, le visage noirci de charbon, lunettes de cheminot sur le front, sortant sa tête de la cabine de sa vieille locomotive à vapeur des années 30. Toute une époque où être conducteur de train n'était pas de tout repos. Et si vous tentiez l'expérience aujourd'hui ?

L’association Chemin de fer de la Vendée (CFV) vous propose de réaliser ce rêve. Enfilez votre casquette, votre bleu de travail, une paire de chaussures de sécurité, des gants et c'est parti comme au bon vieux temps en accompagnant une équipe de mécaniciens dans la cabine de pilotage.

Deux possibilités s'offrent à vous.

Un stage d'une journée pour apprendre à conduire une locomotive à vapeur sous la casquette d'experts. De l'allumage de la machine à la mise en pression de la chaudière. Vous apprendrez tout sur le fonctionnement d’une machine à vapeur, avant de pouvoir occuper les postes de chauffeur et mécanicien. Manœuvres des aiguillages, plein d'eau de la machine et nettoyage sont au programme. Tout cela lors d’un voyage sur la ligne de Mortagne/St-Laurent sur le territoire vendéen à 10 minutes du Puy-du-Fou.

Départ 8 h 30 pour une arrivée à 19 h 30 et la remise de votre diplôme de conducteur émérite. Le prix n'est pas donné, mais il vaut l'expérience unique : 350 € (petit-déjeuner, déjeuner et cotisation pour couverture d'assurance compris).

Ou si vous voulez rouler en mode plus "pépère" il y a la solution Diesel. Vous pouvez toujours être cheminot d'un jour et accompagner une équipe de mécaniciens en cabine, dans la conduite d'une locomotive diesel, d’un train restaurant. Vous y apprendrez les signaux, les gestes du métier, l’organisation des manœuvres, vous franchirez des passages à niveaux et les magnifiques viaducs qui jalonnent le parcours, avant votre retour en gare et votre beau diplôme de bon conducteur. C'est tous les jeudis et samedis du 04 avril au 02 novembre 2024 de 8 h à 16h. Tarif : 150 € repas inclus.

Les réservations sont obligatoires au 02 51 63 02 01. Il reste des places en août.

Les 24 H en 2 heures

Au Mans, le circuit des célèbres 24 Heures, c'est sur les chapeaux de roues qu'on le fait. Comme ce 11 juin 1988, où le pilote français Roger Dorchy, sur sa WM P88, a atteint la vitesse folle de 408 km/h sur la ligne droite des Hunaudières. Un record absolu.

Mais là, c'est à pied que l'on vous propose de visiter une partie des 13,629 km du mythique circuit. Et pour cela, il vous faudra deux heures. Vous pouvez au choix le faire de manière libre ou accompagnée par un guide du service patrimoine, qui vous racontera des anecdotes.

Vous découvrirez l’envers du décor, et accéderez à la direction de course, la salle de presse, le podium. Le grand frisson de la victoire coulera le long de votre échine, comme si vous souleviez la magnifique coupe de bronze des vainqueurs. Une balade dépaysante à travers 9 points incontournables où bat chaque année le cœur de millions de visiteurs et téléspectateurs.

Le circuit se visite entre 10 h et 18 h en mode libre pour 5 euros. Et si vous souhaitez être accompagné d'un guide, c'est tous les mercredis et samedis de juillet et d'août, départ à 14 h pour 12 euros. Réservation nécessaire, au minimum une semaine avant la date de votre visite, auprès des équipes d’accueil du Musée des 24 Heures du Mans.

Et sans vouloir pousser à la roue, il existe aussi le musée des 24H du Mans. Ouvert en 1961, il a accueilli plus de 200 000 personnes en 2023. Un incontournable des amateurs de vitesses et de moteurs qui vrombissent. Une immersion dans l'histoire de la plus grande course d'endurance au monde. Entre des modèles grandeur nature et des modèles réduits, vous apprendrez tout sur les courses, les constructeurs, les pilotes et leurs drôles de machines. Visite tous les jours de 10 h à 19 h.

Et si vous preniez un peu de hauteur ?

Le point le plus haut des Pays de la Loire atteint une hauteur de 417 mètres, et se niche au cœur du Parc Naturel Régional Normandie-Maine au cœur de la Mayenne.

Le Mont des Avaloirs est un incontournable de la randonnée. Vous pouvez tester le bac à chaînes, en traversant la rivière la Sarthe. En reliant les deux rives au lieu-dit "Le Val" sur les communes de Saint-Pierre-des-Nids et Saint-Léonard-des-Bois.

Ce bac, c'est un peu un bout d'histoire quand les départements de la Sarthe et de la Mayenne n’étaient en fait qu’un territoire appelé le Maine. Il était un passage obligé pour éviter de traverser à la nage. Ludique et pratique, l’équipement est accessible aux personnes à mobilité réduite, aux piétons et aux vélos du 1ᵉʳ mai au 30 septembre.

Et pour tenir la marche des 100 km de GR autour des Monts, il ne faut pas avoir le ventre vide. Ça tombe bien, il existe une petite spécialité fromagère dans ce haut lieu, la Tomme de Pail. Il est produit à Saint-Julien-des-Églantiers et se trouve dans une trentaine de magasins et sur plusieurs marchés locaux. Il n’y a rien de tel que de la déguster à la Ferme fromagère du Pays de Pail, lieu de sa fabrication.

Mais le point culminant de la visite du Mont des Avaloirs reste son belvédère. Perché à 18 mètres de haut entre ciel et terre, on a une vue imprenable à 360 degrés sur un périmètre de 50 km à la ronde, ce qui est énorme.

L’architecture du belvédère est surprenante. La tour d’observation est en béton, un matériau qui contraste avec la nature environnante. Le street artiste Seb Toussaint a réalisé une immense fresque à l’intérieur du belvédère afin de redonner des couleurs à la tour.

Pour finir, à 15 petites minutes de route, se trouve un autre point de vue qui vaut le détour : le belvédère des Toyères. Situé dans les Alpes Mancelles, il offre une magnifique vue sur le canyon creusé par la Sarthe. Un sommet de la beauté du territoire.

Que vous ayez une heure ou une journée, pour préparer votre randonnée, vous pouvez suivre ce lien de la communauté de communes du Mont des Avaloirs.

L'orient aux portes du Maine-et-Loire

Yokoso (bienvenue) dans le plus grand jardin japonais d’Europe qui se situe à nos portes, au cœur de l'Anjou.

Pour la petite histoire, en 1980, la commune rachète le parc et le fait classer au titre des sites naturels français. Les Maulévrais se mobilisent et les premiers bénévoles commencent à défricher le jardin. Grâce à l’engagement de tous, le Parc de Maulévrier ouvre ses portes au public le 15 juin 1985 et sera bientôt reconnu comme un jardin de promenade et de transformation de la période EDO (XVIe-XIXe siècles) par trois professeurs japonais des universités horticoles de Tokyo et Niigata.

En 2004, le jardin est labellisé "jardin remarquable" par le ministère de la Culture et en 2022, l’Association Européenne des jardins japonais y est créée.

Visitable de jour comme de nuit en été, ce parc est un tableau vivant où l'eau, le minéral et le végétal se rencontrent dans une harmonie pleine de zenitude.

Les 400 espèces présentent, marquent le rythme des saisons dans un mouvement de couleur variant au fil de l’année. La floraison de blanc et de rose des cerisiers (Hanami) puis des azalées au printemps, les camaïeux de verts en été, le flamboiement des feuilles d’érables en automne (Koyo).

Une poésie à l'état pur. Le langage des fleurs à la symbolique très forte au Japon. Le camélia est la fidélité, l'œillet les peines sentimentales, l'anémone l'illusion et bien entendu les cerisiers en fleurs, l'incarnation de la beauté et de la mortalité. Les mangas et le cinéma en sont remplis. Le Parc Oriental de Maulévrier vous permet de les visualiser.

Le Parc Oriental de Maulévrier fêtera ses 40 ans d’ouverture au public au printemps 2025.

Le tarif est de 9,50 euros de jour et 10 euros la visite de nuit entre 21 h 45 et 00 h 30. 

Une visite de l'enfer de jour

Alors que l'un des plus grands festivals de musique de France vient de se terminer, et que tous ses pass 4 jours sont déjà vendus pour l'édition 2025, le site se repose un peu. Le calme a fait revenir les oiseaux, et l'herbe reprend un peu de couleur. Si vous n'avez pas eu les moyens de mettre 339 euros pour un pass, mettez un casque, diffusez une playlist d'artistes présents en juin dernier et visitez gratuitement ces 83 hectares de décors, de métal et de bois, décors entre post-apocalyptique, religieux et gothique.

Marchez sur le Hall of Fame local, où les noms des plus grands artistes s'étant produits au festival sont gravés sur une plaque de métal, et jalonnent l'une des allées.

Sans foule ni scènes, vous aurez presque du mal à vous repérer. Vous vous demanderez comment un si petit espace peut accueillir de si grandes scènes. Les joueurs de boules ou de palet, ont remplacé les festivaliers. Les familles pique-niquent sur les os servant de bancs.

Certains tentent d'entendre un lointain écho d'un riff de guitare ou d'un long death growl sortie tout droit d'Altar, ce son vocal qui donne à la voix un timbre guttural et caverneux. C'est un lieu de pèlerinage certain.

Ouvert 7 jours sur 7, vous pouvez vous servir de ce petit guide ou bien vous adresser à l’Office de Tourisme, qui propose des visites guidées avec un guide conférencier pendant l’été. Durée, 1 h 30, tarif plein 6 euros, réduit 3 euros, gratuit moins de 12 ans, sur réservation uniquement.

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