Chaque ville possédait autrefois son coutelier, profession incontournable pour la fabrication ou l'entretien des lames. Aujourd'hui, il en reste heureusement quelques-uns ayant choisi l'artisanat d'art. C'est le cas à Fromentières, près de Château-Gontier, où est né un couteau local nommé "L'Anjou".
C’est dans l’atelier d’Antoine Fauchaux à Fromentières, commune de 800 habitants de la Mayenne angevine, qu’est né « l'Anjou ». Un couteau racé, fabriqué à l'ancienne, par un vrai coutelier. Le manche est épuré, plutôt design et rappelle le blason de l’Anjou associé à un méandre de la rivière Mayenne.
Pour fabriquer un couteau ici, on prend son temps et l'on redonne ses titres de noblesse à l'artisanat ; très loin des productions par millions faites en Chine par exemple.
Mais s’il y a de la place pour tout le monde, « on ne trouvera pas [les couteaux] au même prix, rappelle Antoine Faucheux. Il vaut mieux aller sur des couteaux de qualité qui vont durer toute une vie, plutôt que de racheter plusieurs fois quelque chose à dix euros et de mauvaise qualité ».
Un art millénaire
Posséder un vrai couteau, c'est comme utiliser un stylo-plume. L'objet est personnel, agréable et parfaitement usuel. Et si la technique est plus que millénaire, elle n'est pas forcément simple. Il faut savoir travailler l'acier, le bois ou les matériaux modernes comme le composite ou la résine.
Pour cela, le Mayennais est parti se former deux ans à Thiers, la capitale du couteau, dans le Puy-de-Dôme, avant de pouvoir faire de sa passion son métier.
Un savoir qu'il aime partager en faisant de nombreuses interventions en centre d'apprentissage et en proposant même des stages dans son atelier où les participants peuvent venir fabriquer leur propre couteau.