Bretagne-Pays de la Loire : l'Etat va investir pour réduire les nuisances sonores liées à la LGV

Plus de 30 millions d'euros doivent être engagés par l'Etat et les collectivités locales pour permettre de réduire les nuisances sonores des lignes de train à grande vitesse Bretagne-Pays-de-la-Loire et Sud-Europe-Atlantique, a annoncé le ministère des Transports.

Après les nombreuses plaintes des riverains de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, mise en service en avril 2017, le conseil général de l'environnement et du développement durable avait été saisi l'an dernier. De ses travaux il ressort que  "si le bruit est limité en moyenne, la situation reste insupportable pour les riverains en raison de ces pics" de bruit "élevés lors du passage des trains". 

Le ministère des Transports envisage des travaux

Des travaux vont donc être "menés pour traiter ces situations, selon les cas par une adaptation de l'infrastructure (rehaussement de talus, prolongation de mur) ou une isolation des habitations".  Sur les 30 millions d'euros prévus, 11 millions concernent la LGV Bretagne-Pays de la Loire. Cette ligne de 182 km relie Connerré dans la Sarthe à Cesson Sévigné dans la banlieue rennaise. Elle traverse la Sarthe, la Mayenne et l'Ille et Vilaine, où depuis sa mise en service les riverains ne décolèrent pas. 
 
 
Financement des travaux

Le conseil général de l'environnement et du développement durable suggère que la prise en charge soit assurée  à 50% par l'Etat et 50% par les régions concernées, à savoir Bretagne, Pays-de-Loire et Nouvelle-Aquitaine. La LGV Sud Europe-Atlantique devrait bénéfier de 22 millions d'euros pour ces travaux. Les préfets vont donc entamer des discussions afin de trouver des conventions de financement qui pourraient être signées d'ici l'été. 
 



Qu'en pensent les communes ? 

Val-du-Maine 950 habitants, une ville nouvelle située près de Sablé-sur-Sarthe, fait partie de ces communes qui vivent un calvaire depuis juillet 2017. Pour son maire Michel Cottreau " c'est toujours mieux que rien, mais je doute que les problèmes seront réglés avec 11 millions d'euros" . Ici depuis deux ans les riverians se sont accoutumés au bruit, mais la nuisance sonore est toujours là. Elle a entrainé une dévalorisation de l'immobilier et de la qualité de vie. Heureusement le tissu industriel, deux usines qui emploient 300 personnes, a permis de maintenier la population sur la commune. 

Insuffisants pour les associations

Pour le CRI 72 (collectif de représentation des intérêts de riverains), qui revendique 700 adhérents dans la Sarthe. C'est largment insuffisant  "Ils proposent 2 km de protection sonore sur 180 km de tracé, c'est insuffisant et aléatoire".  Des recours en justice devraient être présentés. Le CRI 72 annonce 200 plaintes déposées depuis 2017. Des affaires suivies par l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage. .
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