Déconfinement : les plages de Vendée et de Loire-Atlantique bientôt accessibles

Après le plan de déconfinement présenté par le gouvernement, l'accès aux plages reste interdit jusqu'au 2 juin prochain. Des dérogations vont être accordées par les préfectures au cas par cas.

 

Ces derniers jours, la demande d'ouvrir les plages était forte. Plusieurs personnalités politiques de la région Pays de la Loire notamment, avaient signé une lettre commune en ce sens, à l'attention du Premier Ministre. 

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a annoncé jeudi 7 mai que "la règle générale reste la fermeture, mais le préfet de chaque département pourra autoriser l'accès aux plages, aux lacs et aux centres nautiques sur demande des maires.

Seuls les chemins côtiers, les remblais, les esplanades ou les jetées seront rouvertes au public dès le 11 mai sans conditions. Mais la responsabilité de chaque élu local sera engagée pour faire respecter les règles sanitaires de base. 

En Vendée, Yannick Moreau, l'actuel maire des Sables d'Olonne, a aussitôt annoncé sur son compte twitter qu'il allait "demander la réouverture différenciée et progressive des 12 km de plage des Sables d'Olonne" au Préfet de Vendée.

François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, va également faire la demande : "J'attends d'en savoir plus sur les conditions attendues par le Préfet. Car s'il nous demande de faire évacuer la plage parce que la mer monte, ça ne va pas être simple." 

Les maires veulent rouvrir leurs plages

Sur l'Ile d'Yeu, Bruno Noury est plus que serein. "Avec 50 hectares de plages pour 5000 personnes actuellement sur l'ile, on est large question espace" dit-il en riant. Comme beaucoup d'autres maires de communes littorales, il va faire la demande d'ouverture.

Pour lui, "le combat du virus, il ne se fait pas sur la plage ou les sentiers du littoral. Il est avec les gestes barrières à faire dans les commerces et les lieux publics..." En cas de refus à sa demande, Bruno Noury se dit prêt à prendre un arrêté dès lundi pour rouvrir ses plages.

A Noirmoutier, le maire actuel, Noël Faucher, a lui aussi annoncé sur les réseaux sociaux son souhait de faire la demande au préfet pour ouvrir les plages de la commune. Le tout, photos à l'appui !

Les préfets attendent un cadre réglementaire

En Loire-Atlantique, sur 18 communes en bord de mer, seules 4 ont d'ores et déjà demandé au préfet de leur accorder une dérogation pour rouvrir leurs plages. il s'agit de Saint-Brévin-les-Pins, Saint-Nazaire, La Baule et Pornichet.

Selon le préfet de région, Claude d'Harcourt, "il n'y aura pas de précipitation dans les décisions de dérogation".

En Vendée, le préfet Benoît Brocard indique que "le cadre législatif n'est toujours pas prêt. Nous attendons un cadre juridique applicable, puisque la loi est en cours d'examen et que, par extension, il n'y a pas de décret d'application."

Le préfet précise aussi avoir pris connaissance des déclarations d'intention des maires mais ne peut, pour l'instant, pas y répondre, faute de cahier des charges disponible.

L'enjeu, c'est d'éviter les interactions. C'est une question sensible. Sans mesures d'organisation, les plages peuvent vite redevenir un lieu de rassemblement, de concentration et, donc, de retour possible du virus. Ce que l'on ne peut pas accepter. - Benoît Brocard, préfet de Vendée.

Le concept de "plage active", préconisé par le maire des Sables d'Olonne, pourrait représenter une solution. C'est-à-dire rendre la plage aux joggeurs et aux promeneurs uniquement, en interdisant au public d'y stationner durablement.

C'est donc maintenant aux maires de faire des propositions sanitaires concrètes pour que les 120 kilomètres de plages vendéennes puissent réouvrir dès la semaine prochaine. 
 


 
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