François de Rugy : "Je n'ai absolument pas de raison de démissionner"

Dîners fastueux, travaux, logement social à Orvault, déjeuners avec des lobbyistes...François de Rugy, empêtré dans une tornade de révélations signées Mediapart et Ouest-France, n'entend pas démissionner. 

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"Je n'ai absolument pas de raison de démissionner", a déclaré ce vendredi 12 juillet  le ministre de la Transition écologique. François de Rugy, est au centre d'une polémique sur des dîners fastueux dans son ministère, des travaux, ainsi qu'un logement à Orvault, près de Nantes.
  
 "Je n'ai absolument pas de raison de démissionner. Je l'ai dit au Premier ministre qui ne me l'a pas demandé", a affirmé sur BFMTV/RMC François de Rugy. "Forcément on peut penser à en fait tout abandonner" quand "on est attaqué matin, midi et soir" mais "je ne le ferai pas car je suis très en colère quand je lis un article qui prétend que j'occupe un logement social", s'est-il défendu.

François de Rugy reste pour l'heure au gouvernement et s'engage le cas échéant à "rembourser chaque euro contesté" après les révélations de Mediapart sur des dîners fastueux et des travaux dans son ministère, qui plongent la majorité
dans l'embarras.

Homards, travaux, appartement à Orvault...    


Dans la soirée, le ministre s'est retrouvé empêtré dans une nouvelle affaire révélée par Mediapart, celle de la location d'un appartement à Orvault, près de Nantes et qui serait "à loyer social préférentiel", au prix de 622EUR par mois.
    
Il a dû se défendre sur son compte Facebook, alors que pour Mediapart le ministre "est toujours locataire d'un appartement à vocation sociale en dépit du fait d'être l'un des élus les mieux rémunérés de la République".
  
 "Mediapart affirme qu'il s'agit d'un logement à loyer social préférentiel. "Cette information, si elle est avérée, je n'en n'ai moi-même jamais eu connaissance", affirme-t-il en publiant ses échanges de courriels avec l'agence immobilière, son bail et ses réponses aux questions de Mediapart et expliquant utiliser cet appartement
pour accueillir ses enfants lorsqu'il en a la garde le weekend.


Une affaire qui embarrasse le gouvernement   

Au coeur d'une polémique depuis deux jours, le ministre de la Transition écologique a été reçu jeudi après-midi à Matignon, après avoir écourté un déplacement dans
les Deux-Sèvres. L'exécutif, qui cherche à éviter une polémique estivale dévastatrice, un an après le déclenchement de l'affaire Benalla, montre ainsi qu'il s'est activement emparé de ce dossier, vingt-quatre heures après que la porte-parole du gouvernement Sibeth
Ndiaye eut assuré que François de Rugy conservait "bien évidemment la confiance" d'Emmanuel Macron et de son Premier ministre.

 

"Une image terrible"


Le député de Paris Benjamin Griveaux estime ce vendredi que les dépenses fastueuses révélées dans la presse du ministre François de Rugy donnaient "une image terrible" des hommes politiques quand le gouvernement "demande des efforts".
  
"Evidemment que ça fait du mal, évidemment que ça donne une image terrible et évidemment qu'après l'année que nous venons de vivre, où on demande des efforts, il faut qu'on soit exemplaire à tous les étages", a déclaré sur France 2 l'ancien
porte-parole du gouvernement.
    
L'ancien maire socialiste de Paris "Bertrand Delanoë en 2001 a rendu un logement de fonction du maire de Paris de l'époque et il en a fait une crèche. C'est aussi par ces symboles-là qu'on saura rapprocher et renouer le lien entre nos concitoyens
et la classe politique", a suggéré Benjamin Griveaux, investi mercredi candidat LREM aux municipales à Paris.
 

Commission de déontologie de l'Assemblée nationale   


Le député a souhaité, comme le patron de LREM Stanislas Guerini, que la commission de déontologie de l'Assemblée nationale "puisse trancher ce qui relève de ses activités de représentation et de ses activités privées et qu'il rembourse (des) activités
privées si elles le sont".

  
 "Mais je ne suis pas procureur, je ne suis pas juge. On a des organismes de contrôle on a des institutions qui sont là pour cela, et moi je me range à l'avis que donnera la déontologue de l'Assemblée nationale", a-t-il dit.
    
François de Rugy reste pour l'heure au gouvernement et s'engage le cas échéant à "rembourser chaque euro contesté" après les révélations de Mediapart sur des dîners fastueux et des travaux, qui plongent la majorité dans l'embarras.
 
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