Législatives 2022 : les enjeux en Pays de la Loire

Dernière ligne droite avant les Législatives. À une semaine du premier tour, Dimanche en Politique passe en revue les enjeux dans les 5 départements des Pays de la Loire. Qui sont les candidats ? Quelles sont leurs chances ? Où peut-il y avoir des surprises ? Emission à voir ce dimanche 5 juin à 11h00.

Pour ce décryptage complet par département, Maxime Jaglin reçoit Arnauld Leclerc, enseignant chercheur en Sciences Politiques à l’Université de Nantes.

Pour voir ou revoir l'émission :

La Mayenne  

La Mayenne, plus petit département de la région, compte seulement trois circonscriptions, équilibrées politiquement.

Les trois députés sortants se représentent, et partent favoris :

Dans la 1ere, le socialiste Guillaume Garot, ancien maire de Laval, est candidat de la NUPES pour un quatrième mandat. Solidement ancré sur son territoire, il retrouvera notamment sur sa route son adversaire de 2017, Béatrice Mottier, pour la majorité présidentielle.

Dans la 2eme circonscription, la députée sortante Géraldine Bannier est de nouveau la candidate d'Emmanuel Macron. Discrète depuis son élection, elle devra faire face à une candidature dissidente menaçante : le maire de Cossé-Le-Vivien, Christophe Langouët.

Enfin dans la 3ème, le député UDI Yannick Favennec, est candidat pour un cinquième mandat. Mais pour ces législatives il a reçu l’investiture de la majorité présidentielle et siègera donc en cas de réélection dans les rangs du parti Horizons d'Édouard Philippe.  

La Sarthe

En Sarthe aussi le paysage politique est partagé. La campagne a notamment été marquée par les divisions à gauche autour de l’alliance NUPES.

Il y aura finalement un candidat socialiste dissident dans chacune des cinq circonscriptions. Des désaccords qui fragilisent les deux députées sortantes Marietta Karamanli (NUPES, 2e), et Sylvie Tolmont (dissidente socialiste, 4e).

Du côté de la majorité, les deux sortants ne se représentent pas, mais le parti présidentiel investira en revanche un autre député sarthois, apparenté Les Républicains, Jean-Carles Grelier. Cette fois, c'est donc sous la bannière d’Emmanuel Macron qu’il sollicite le suffrage des électeurs de cette 5e circonscription, dans le nord du département, mais vont-ils s’y retrouver ? 

La Vendée

En Vendée, la situation est plus claire. Depuis 2017, les cinq circonscriptions ont la même couleur : celle de la majorité présidentielle.

Un grand chelem pourrait-il se reproduire cette année ? Possible, car tous les députés sortants se représentent sous la même étiquette, à l’exception de Patrick Loiseau sur la 2e circonscription qui n’a pas obtenu l’investiture. Candidat dissident, il devra affronter Béatrice Bellamy, ex-Les Républicains, préférée par la majorité présidentielle.

Si l’alliance des gauche (NUPES) peut espérer être présente au second tour dans de nombreuses circonscriptions vendéennes, la droite veut aussi remettre la main sur l’un de ses territoires historiques.

Dans la quatrième circonscription, le bocage vendéen, Véronique Besse, maire des Herbiers, repart d’ailleurs au combat après avoir abandonné son mandat de député en 2017. Elle aura face à elle la députée sortante Martine Leguille-Balloy (Ensemble! - Renaissance), mais peu de concurrence à droite. Il n’y aura notamment pas de candidat du parti Reconquête! face à cette proche de Philippe de Villiers. Y aurait il eu un accord au sein de la droite radicale vendéenne ? 

Loire Atlantique 

La Loire Atlantique est le département qui compte le plus d’habitants, et logiquement le plus de circonscriptions : dix, toutes remportées par la majorité présidentielle il y a 5 ans.

Mais la gauche espère pouvoir reprendre certaines de ses huit circonscriptions perdues en 2017.

Autour de Nantes, elle comptera notamment sur Karim Benbrahim (NUPES-PS, 1ere), Andy Kerbrat (NUPES- LFI, 2e) et Julie Laernoes (NUPES-EELV), avec de probables duels serrés en perspective, face aux candidats d’Emmanuel Macron.

Sur le littoral, la 8e circonscription de Saint-Nazaire de la députée Audrey Dufeu, attire aussi les convoitises. Le sarthois Matthias Tavel (NUPES-LFI) et un socialiste dissident, l’adjoint au Maire Xavier Perrin, sont dans la course.

Enfin à La Baule-Guérande, sur la 7e, la députée sortante Sandrine Josso est en difficulté. La campagne fait donc rage depuis des semaines :

Maine et Loire

Dans le Maine-et-Loire, une seule circonscription avait échappé à la vague En Marche il y a 5 ans. Anne-Laure Blin (Les Républicains) espère donc conserver son siège de députée de la troisième circonscription.

Pour le reste, les places fortes de la majorité présidentielle sont bien parties pour le rester.

La véritable inconnue se situe sur la première circonscription, celle du député écologiste Matthieu Orphelin, élu sous l’étiquette En Marche en 2017. Il a rapidement claqué la porte du parti présidentiel, ne se représente pas cette année, et quitte la vie politique.

Un entretien réalisé par Virginie Charbonneau à retrouver dans notre article.

Pour lui succéder, la majorité a investi un candidat “Horizons”, le parti d’Edouard Philippe et de Christophe Béchu. L’ombre du maire d’Angers, devenu ministre, plane d’ailleurs sur cette première circonscription :

5 départements, 30 circonscriptions, et de nombreuses incertitudes sur la couleur des députés qui rejoindront les rangs de l’assemblée nationale à l’issue de ces législatives. Premiers enseignements, au soir du premier tour, dimanche 12 juin.

►Dimanche en Politique spécial Législatives, ce dimanche 5 juin à 11h00 et en replay sur france.tv