400 renforts militaires et policiers vont arriver en Loire-Atlantique et en Vendée dans les prochains jours. Une annonce du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Aux Sables d'Olonne, on en attendait pas moins. Depuis deux week-end la tension monte entre forces de l'ordre et bandes de jeunes.
La demande des élus était de plus en plus forte ces dernier temps. En visite sur les plages de l'Hérault, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a annoncé ce lundi 5 juillet le déploiement de 3600 policiers et gendarmes au pic de l'été dans 33 départements touristiques majeurs. Dans notre région : 265 en Loire-Atlantique et 141 en Vendée où les attentes étaient grandes.
? 265 #Renfortsaisonnier des forces de sécurité intérieure en #LoireAtlantique
— Préfet des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique (@Prefet44) July 5, 2021
#Ete2021 pic.twitter.com/RvtTIJaiDf
"Pour encadrer l'afflux touristique, 125 gendarmes dont certains de la Garde républicaine et 16 policiers, parmi lesquels des nageurs-sauveteurs, seront mobilisés jusqu'au 29 août inclus", précise la préfecture des Pays de la Loire.
La Loire-Atlantique est le deuxième département à recevoir le plus gros contingent de personnel de sécurité. "Avec entre autre une compagnie de CRS, d'agents de police secours ou encore de motards et de fonctionnaires de la BAC".
Près de 3600 policiers et gendarmes seront mobilisés au pic de l’été dans 33 départements touristiques majeurs.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 5, 2021
? Ces renforts exceptionnels viennent compléter les dispositifs de police et de gendarmerie déjà déployés sur le terrain. pic.twitter.com/r7qvALNyeC
Aux Sables d'Olonne, 2 week-ends de violences
Ce lundi soir 5 juillet, Yannick Moreau, maire des Sables d'Olonne a proposé une motion au Conseil municipal, votée à l'unanimité, pour demander "solenellement à l'Etat de déployer des renforts de police aux Sables d'Olonne, alors que la ville est le théâtre de violences inacceptables" .
Attroupements, dégradations, agressions, chaque week-end de nouveaux heurts viennent troubler la tranquillité de la cité balnéaire qui s'apprête à accueillir les premiers touristes. "Avant même que la saison estivale n'ait vraiment commencé, et alors même que chacun aspire à retrouver enfin le plaisir de partager des moments conviviaux, notre ville des Sables d'Olonne a été le théâtre de graves évènements mettant à mal la tranquillité et la sécurité publique", déplore le maire des Sables d'Olonne.
Les excès de violence auxquels la ville des Sables est confrontée tous les week-ends sont inacceptables. Les CRS de jour ne suffisent plus. Nous appelons solennellement l’Etat à l’aide. C’est le sens de la motion adoptée ce soir à l’unanimité en conseil municipal. Retrouvez la ⬇️ pic.twitter.com/4br7noYkNH
— Yannick MOREAU ن (@YannickMOREAU) July 5, 2021
Violences et agressions de représentants de forces de l'ordre sont devenus le lot de chaque week-end dans notre cité balnéaire. C'est intolérable ! Face à une violence croissante qui, semaine après semaine, change de nature, de dimension, d'intensité, il est urgent de déployer une réponse adaptée, forte, ferme et proportionnée
Ce week-end pourtant, une compagnie de CRS avait été déployée. Force est de constater que cela n'a pas suffit.
Une population qui triple en période estivale
"La situation exige plus qu'une présence ponctuelle et partielle. Ce sont des renforts mobiles et zonaux, tout au long de l'été, nuit et jour, 7 jours sur 7 qui s'avèrent la seule réponse possible pour une cité de notre taille, de notre attractivité, dont la population passe de 45000 à 200 000 habitants en saison", rappelle Yannick Moreau.
L'été a plutôt mal commencé sur le remblai de la commune vendéenne. Ce week-end malgré, une présence policière déjà renforcée des affrontements ont eu lieu le long de la grande plage, en plein centre-ville. 150 jeunes s'en sont pris aux forces de l'ordre, en leur jettant des projectiles dans la nuit de samedi à dimanche. La situation n'a été maîtrisée qu'à 5 heures du matin.
Deux personnes ont été interpellées. Placé en garde à vue et jugé en comparution immédiate, un jeune nazairien a été condamné à six mois de prison de ferme et incarcéré à Fontenay-le-Comte en Vendée.