Après les échanges entre les deux Présidents turcs et français, les écologistes demandent à l'Europe de peser de tout son poids pour demander la libération de Loup Bureau emprisonné en Turquie depuis le 26 juillet. Ils ont adressé une lettre aux représentants les plus concernés à Bruxelles.
Dans une lettre adressée à la Haute représentante de l’Union pour les affaires européennes et au Commissaire européen de l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, les députés européenns EELV demandent à ces hautes instances d’intervenir d’une même voix et de façon unie auprès des autorités turques pour demander la libération du jeune journaliste de 27 ans originaire d’Orvault.
Pour les élus écologistes, l’incarcération de Loup bureau est «injustifiable». Elle marque le franchissement d’une nouvelle étape dans la «persécution des journalistes européens » puisque le journaliste est accusé de «participation à un groupe terroriste». Ils dénoncent ces méthodes qui consistent à «contrôler les médias» et à «museler ceux dont le travail serait susceptible d’exposer des dérives».
Déjà le 9 juin, ils s’étaient indignés de l’arrestation du photojournaliste Matthias Depardon et ils avaient effectué la même démarche auprès des diplomates européens pour qu’ils jouent leur rôle d’influence. Visiblement, cela avait marché puisque le photographe avait été relâché.
Rappelons que le 27 août, le Président de la République, Emmanuel Macron, avait eu un échange téléphonique avec son homologue turc, le Président Erdogan, et qu’il lui avait demandé la libération immédiate de Loup Bureau.
Le 31 août, le comité de défense du journaliste avait lancé l’opération carte postale pour influencer le comportement du gouvernement turc. 500 cartes ont ainsi été envoyées en Turquie.
Et le 16 septembre, l’association Reporter Sans Frontière a lancé un nouvel appel à manifester pour défendre la liberté de la presse et pour demander la libération de Loup Bureau. Une date symbole puisqu’elle marquera le 50 ème jour de détention du journaliste.