La tendance se confirme : le virus circule activement partout dans la région, en particulier sur le littoral. Les jeunes sont les plus contaminés, et la propagation du virus fait craindre à l'ARS une augmentation significative des hospitalisations d'ici dix jours.
La quatrième vague est désormais bien présente dans les Pays de la Loire. "La circulation virale est trop rapide, avec une augmentation de tous les indicateurs" selon les dernières données de l'Agence régionale de santé (ARS).
Premier indice de l'accélération de l'épidémie, le taux d'incidence (nombre de tests positifs pour 100 000 habitants) s'établit à 100,6 en moyenne dans la région, soit le double du seuil d'alerte (50).
Les départements les plus touchés sont la Loire-Atlantique, avec un taux d'incidence de 154,2, et la Vendée dont l'incidence se situe à 105,7. Dans le département vendéen, ce taux a été multiplié par 16 en moins de 25 jours.
Pas mieux sur le littoral de Loire-Atlantique, ce taux grimpe à 210 dnas le bassin de Saint-Nazaire.
Une majorité des contaminations chez les jeunes
Si les hospitalisations et les réanimations n'augmentent pas de façon massive, c'est parce que le virus circule principalement chez les jeunes, les 15-45 ans. Présentant moins de comorbidités, ils peuvent néanmoins contaminer les plus âgés et les plus fragiles ; c'est sur cette inquiétude que les mesures de port du masque ont été rétablies en Vendée, ainsi que l'interdiction de boire de l'alcool sur la voie publique.
"On est dans un phénomène de reproduction virale intense", explique l'ARS, qui estime que le variant delta, "très largement majoritaire", représente à présent 96% des tests criblés.
Le nombre de malades hospitalisés pourrait augmenter "d'ici 10 jours" selon l'ARS, en raison de "l'effet décalé" qui existe entre l'augmentation des contaminations et celle des hospitalisations.
Le littoral en alerte maximale
La majorité des clusters se situe sur la côte, en Vendée et en Loire-Atlantique. " Le littoral est marqué par des clusters, comme à Saint-Jean-de-Monts et Saint- Hilaire-de-Riez, essentiellement dans des campings mais aussi dans les hôtels-restaurants, expliquent les autorités. Les trois quart des contaminés font partie du personnel saisonnier."
Pour freiner la propagation du virus, l'ARS rappelle l'importance du vaccin : "une très grande majorité, près de 98% des personnes contaminées n’étaient pas vaccinées" en Pays de la Loire.