Entre 300 et 400 personnes, selon la police et la CGT, étaient rassemblées mercredi matin devant la centrale thermique EDF de Cordemais (Loire-Atlantique), pour "défendre l'avenir du site" menacé de fermeture par une future taxe sur le charbon selon le syndicat.
Environ 200 salariés grévistes de la centrale EDF - sur les 465 agents employés sur le site -, mais aussi des salariés de la raffinerie Total voisine de Donges, des agents portuaires et les représentants des unions locales de la CGT, "freinent depuis 07H00 l'accès au site", indique Gwenaël Plagne, délégué CGT de la centrale.
L'action est prévue pour durer toute la matinée, a précisé le syndicaliste. "Le gouvernement s'entête à vouloir imposer au 1er janvier 2017 une taxe sur le
charbon, qui signera notre arrêt de mort", menaçant de fermeture les deux tranches charbon, après celle, "déjà actée", des deux autres tranches - au fioul - de la centrale en 2018.
En juillet, la ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, a annoncé que le prix plancher du carbone, que la France compte instaurer dès 2017 dans le secteur de la production électrique pour surtaxer les moyens de production émettant le plus de gaz à effet de serre, ne concernerait finalement que les centrales à charbon.
La mise en place de ce prix plancher du carbone pourrait concerner la centrale de Cordemais et les trois autres centrales à charbon en France. Il signifiera "la mort du charbon dans l'énergie, sans donner le temps aux industriels de se retourner et de se reconvertir, notamment à la biomasse".
"Les industriels sont prêts à prendre le virage de la transition énergétique en se diversifiant sur le combustible, notamment à Cordemais sur les essais de Biomasse locale, mais il leur faut du temps ! Si la taxe passe au 1/1/2017, le seul effet de cette taxe sera une fermeture des sites et une suppression des emplois correspondant !" Gwenaël Plagne et la CGT revendique du temps pour préparer l’avenir et sauver les emplois !
avec AFP