Les industriels des énergies marines renouvelables de Nantes Saint-Nazaire ont été reçus par le ministre de la Transition écologique ce 26 mars.
La députée Dufeu-schubert, élue de Saint-Nazaire est à l'intiative de cette réunion. Enfin du concret pour ce secteur aussi prometteur qu'en arrêt ?
Audrey Dufeu-Schubert est députée de Loire-Atlantique, à l'Assemblée Nationale, elle est Commissaire aux Affaires Sociales, Membre de la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale.
En tant qu'élue de Loire-Atlantique et de Saint-Nazaire, elle n'a pas pu ne pas entendre les appels des industriels du bassin nazairien qui ne savent plus d'où viennent les vents, en matière d'Energies Marines Renouvelables.
Depuis des années, les ministres se succèdent, qui pour la 1ère pierre d'une usine de turbines d'éoliennes, qui pour un plan de relance industrielle, qui pour un départ de paquebot.
Les annonces se suivent et se ressemblent : le savoir-faire est là, l'intention est là. Mais pas la décision. Aucun champ éolien offshore en France, ce pays qui possède le 2ème littoral au monde et le 2ème potentiel éolien d'Europe.
Si certaines entreprises comme les Chantiers de l'Atlantique ont un carnet de commandes qui affiche complet en matière de paquebots, d'autres, plus spécialisées EMR ont bien du mal à garder leurs salariés, à l'image de l'usine General Electrics (anciennement Alstom).
Les appels des industriels ont semble-t-il rompu le silence politique de la croissance bleue et c'est la députée locale qui a fait se rencontrer les uns et les autres.
Qui était là?
Etaient présents, entre autres : Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l'Atlantique ainsi que son directeur de l'unité EMR, Bruno Hug deLarauze, directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Nantes Saint-Nazaire, ainsi que MM. Blondin, Le Mentec et Leroy du consortium industriel Neopolia et Jérôme Pécresse, directeur de General Electric. Côté ministère, Mme Nicole Klein, ancienne préfète de Loire-Atlantique devenue directrice de cabinet de F. de Rugy, était également présente.
Audrey Dufeu-Schubert a enfoncé le clou : "Les acteurs économiques ont besoin de cette vision stratégique pour pouvoir continuer à exister sur un marché de plus en plus concurrentiel et notre pays a besoin d’une ambition forte pour maintenir son indépendance énergétique. L’urgence est à la mobilisation générale pour que cette filière ne périclite pas avant même d’avoir pu se lancer."
Tous ont partagé le même constat : la France doit avoir une politique plus ambitieuse sur les EMR et doit le montrer !
La députée souhaite que la France concrétise son engagement par des actes forts au service de notre tissu économique et industriel. L’investissement dans les énergies renouvelables doit être une exigence pour nos concitoyens et l’avenir de la planète.
Alors ?
Est-ce une réunion de plus ? Un affichage de circonstance pour une députée qui entend l'inquiétude du monde industriel et social de sa circonscription mais n'est pas aux manettes? Une réunion de travail et un ministre qui dit : "je vous ai compris" ?Les industriels du secteur des EMR ne sont pas des adeptes de la réunion pour la réunion et attendent des annonces concrètes de la part du ministre De Rugy, du Premier ministre et du président de la République.
Le projet de champ éolien du Croisic est toujours soumis à la décision du Conseil d'Etat, suite à un recours. Le projet éolien des deux îles (Yeu et Noirmoutier), plus récemment lancé, a reçu, lui, le feu vert pour démarrer.
Si l'on peut se demander quel jeu se joue à Paris, sur quel échiquier et à quelle échéance, il est possible de constater que la députée Dufeu-Schubert prend des initiatives ailleurs que dans son domaine de prédilection que sont les affaires sociales et les maisons de retraite.