Ils racontent leur coming out : les parents de Valentin "ont fini par comprendre que ce n’était pas une maladie"

Ils auraient aimé que ce soit plus simple mais ont été confrontés à l’incompréhension, la déception, le déni voire le rejet violent de leurs proches. A l’occasion de la journée mondiale du coming out, Valentin, Eléonore, Victoria et Martine témoignent de la difficulté d'être LGBT en 2021.

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La vie de Valentin Marchand a basculé devant le film “J’ai tué ma mère” de Xavier Dolan. Alors âgé de 17 ans, il se reconnaît dans cette autobiographie du réalisateur qui découvre son homosexualité.

“Je me suis rendu compte que ça me concernait aussi”. Dans la foulée, le lycéen de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ressent le besoin de lire, voir, écouter, s’informer autour des politiques et de la culture LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et trans), pour constater qu’il n’est pas “seul”. 

“Nous sommes très déçus” 

Une pièce manque alors au puzzle… Le faire savoir à sa famille. Avec ses amis, qui l’ont énormément soutenu dans cette période transitoire et bouleversante, il écrit une lettre à ses parents.

Le coming out est mal accueilli : “Nous sommes très déçus”. “C’était dur. D’autant plus qu’à l’école, je subissais du harcèlement, des réflexions quotidiennes à ce sujet. J’ai préféré m’éloigner pendant 3 semaines avant de revenir”. 

“Ils ont fini par comprendre que ce n’était pas une maladie” 

L’acceptation a été longue pour son père, responsable dans la restauration scolaire. “Ça a pu être compliqué, avec des réflexions homophobes, plus systémiques que volontaires… Du vocabulaire ou des mimiques de dégoût quand deux hommes s’embrassent à la télé”.

Puis ses parents se sont renseignés, “ils ont fini par comprendre que ce n’était pas une maladie, que ce n’était pas si grave et qu’on pouvait vivre avec.” 

"J’aurais aimé que ma famille réagisse dans une sorte d’indifférence positive" 

Valentin a aujourd’hui 28 ans, son homosexualité n’est plus un problème pour ses parents. Cela aura pris des années. “J’aurais aimé qu’ils réagissent à mon coming out dans une sorte d’indifférence positive, qu’ils me disent ‘ok, ça ne remet rien en question, assume toi, vas-y, fonce, vis ta vie”. 

Le coming-out encore nécessaire dans une société hétéro-normée 

Valentin regrette que le coming out soit encore aujourd’hui nécessaire : “on est encore obligé de le faire car on est toujours dans une norme hétérosexuelle. Pour les générations futures,  j’espère qu’un jour, on n'en aura plus besoin".

► Retrouvez d'autres témoignages sur notre site

 

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