Les agriculteurs connaissent une année noire, avec la sécheresse. Et pour les éleveurs, c'est une double peine avec la grippe aviaire. D'autant qu' aujourd'hui, ils redoutent un retour de l'épidémie. Plusieurs cas ont été détectés dans la faune sauvage ces derniers jours en Loire-Atlantique. Un nouvel épisode de grippe aviaire serait dramatique. La Préfecture appelle les éleveurs à mettre leurs volailles le plus possible à l'abri.
Hauts de France, Normandie, Bretagne et désormais Loire-Atlantique la grippe décime les oiseaux de mer depuis des mois.
A la Turballe, 70 cadavres de Goëlands ont été ramassés en à peine deux semaines.
On le voit bien actuellement, on a beaucoup moins de goélands sur nos ports
Didier CadroMaire de La Turballe
"Les goëlands font du nettoyage de port, ce qui est important aussi pour nous et ce qui m'inquiète aussi, c'est pour les élevages de nos professionnels", explique Didier Cadro, maire de La Turballe.
Face au risque, la préfecture a placé deux tiers du département en zone de contrôle temporaire.
"On est inquiet parce que préalablement on avait l'habitude d'avoir un passage d'oiseaux migrateurs avec le virus deux fois par an, quand il montait vers le nord, quand il descendait vers le sud, explique Guillaume Chénut, directeur départemental de la protection des populations, là maintenant finalement cette année la grippe aviaire est devenue endémique. Elle n'a pas quitté le territoire de tout l'été donc les chances de contact avec les oiseaux d'élevage sont très importants".
Un nouveau coup dur pour les éleveurs de plein air du secteur contraints de rentrer leur volailles. Sauf en cas de très forte chaleur.
En général, on a à peu près 3 mètres carrés par volaille aujourd'hui, on en est à 0,5 ce qui est plus vraiment du plein air
Matthieu BrosseauÉleveur de poulets et de pintades plein air
"Il y a des contrôles à faire, des analyses à faire toutes les semaines, chose que financièrement on ne pourra pas assumer sur la durée, explique Matthieu Brosseau, éleveur de poulets et de pintades plein air, donc ce qu'on voudrait c'est que ça soit pris en charge par l'État parce qu'aujourd'hui on demande aux éleveurs de faire l'effort de l'épidémie ou surveillance".
Au moins 5 communes du littoral sont actuellement touchées. Mais en presqu'ile les aviculteurs restent sereins.
Dans cette zone peu densifiée aucune exploitation industrielle et donc moins de risque d'une propagation massive du virus.