Avec sa 1000e ferme labellisée bio, la Loire-Atlantique fait figure de pionnière en matière de production agricole écoresponsable. Désormais, près de 25% des fermes du département sont bio.
La prise de conscience des agriculteurs s'est faite en plusieurs temps. Il y a eu la crise de la vache folle qui a mis les producteurs devant une impasse et un cas de conscience. Comment nourrir les bêtes et protéger les consommateurs? Les aides incitatives de l'Etat fin des années 90 ont donné à certains agriculteurs l'envie de changer de système de production. Mais c'est surtout fin des années 2000 que la courbe s'inverse totalement en France comme en Loire-Atlantique.
La nord du département plus volontaire
Historiquement c'est le nord-ouest du département qui se distingue. On peut y trouver des communes où 50% des fermes ont opté pour le bio. A la Chapelle-sur-Erdre ce sont 7 fermes sur 9.
Secteurs en pleine mutation
Chez les maraîchers le bio avance doucement, dans le vignoble aussi. Il y a 10 ans seuls 15 viticulteurs misaient sur des vins bio. En 2019, ils sont une cinquantaine. La demande existe et se développe. A noter que ce sont les nouveaux venus, dès leur installation, qui prennent l'option bio. Ils entendent "
répondre aux enjeux de territoire en phase avec les attentes sociétales : viabilité économique des fermes bio, préservation de l’environnement, du climat et des ressources naturelles, de la santé humaine par une alimentation de qualité, et le respect du bien-être animal" selon le Groupement des Agriculteurs Bio de Loire-Atlantique.
Le consommateur commande
Le bio n'existerait pas sans la demande de consommation. En 2018, plus de 9 Français sur 10 ont déclaré avoir consommé des produits biologiques. Les trois quarts de nos compatriotes achètent bio au moins une fois par mois et 12 % le font tous les jours. ces chiffres tendance révèlent de réels changements sociétaux.
Un peu d'histoire...
