En Loire-Atlantique, chez Tipiak, les débrayages continuent

La prime obtenue par leur patron, les salariés de Tipiak ne la digèrent décidément pas. Après les salariés des usines de Saint-Herblain, Malville et Pontchâteau, les salariés du secteur "Epicerie", ont débrayé ce midi

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Cette prime, ils l’ont découverte dans un rapport de compte, sur internet. Sans cette information, repérée presque par hasard, les salariés n’en sauraient peut-être rien.
"La direction a bien du mal à justifier la prime exceptionnelle de 540 000 euros obtenue par Hubert Groues. Ils nous disent que c’est pour valoriser son travail et ses bons résultats !...et nous ? Le secteur épicerie est celui qui ramène le plus d’argent, on y fabrique les semoules que vous voyez dans tous les supermarchés. L’an dernier, les salariés ont eu une augmentation de 0,4%, alors forcément on est remontés", explique Christopher Branger, délégué syndical CGT. Il ne décolère pas.

Et il n’est pas le seul.

Ce midi, à Saint-Aignan de Grandlieu,  90%  des salariés du site qui conditionnent et fabriquent les semoules, les taboulés et autres mélanges de céréales ont décidé de cesser le travail pendant deux heures, manière de prolonger le mouvement amorcé hier dans les usines de Saint-Herblain, Malville et Pontchâteau. 

"Ici, à Saint-Aignan on est un des plus petit site du groupe, on est 55 à travailler dans l'usine", indique Damien Marin, délégué syndical Typiak Epicerie, qui précise, "l'épicerie rapporte un tiers du chiffre d'affaires du groupe, soit 70 millions par an...nous aussi on veut notre part du gâteau. La prime octroyée au pdg représente 600 euros par salarié, ce n'est pas rien. Puisqu'il y a visiblement de l'argent, on revendique ces 600 euros par personne."

La prime accordée à leur patron, âgé de 70 ans et reconduit pour 6 ans à la tête de l’entreprise, leur paraît aussi exorbitante qu’indécente au regard de leur propre traitement. "Chez Tipiak la moyenne des salaires est de 1200-1300 euros" indique Christopher Branger. "On nous explique toujours que Tipiak est une entreprise familiale, qu’il y a beaucoup de concurrence, pas d’argent, et qu’il faut se contenter de nos salaires. Ce discours-là ne passe plus!".
Demain les représentants des personnels entendent interpeller la direction . "Si ça ne bouge pas , on ne s'interdit pas de continuer les actions".



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