La troisième implantation d'un coeur artificiel Carmat a été réalisée il y a quelques jours à Paris. Le professeur nantais Daniel Duveau qui a participé à l'intervention aux côtés du chirurgien Christian Latrémouille a déclaré que l'opération s'était bien passée.
Un coeur artificiel Carmat a été implanté avec succès sur un troisième patient il y a environ deux à trois semaines à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, a déclaré mardi un chirurgien ayant participé à l'opération, confirmant une information du quotidien Libération.
"L'implantation s'est bien passée. Les choses évoluent favorablement", a déclaré à l'AFP le professeur nantais Daniel Duveau, qui a participé à l'intervention en compagnie du chirurgien Christian Latrémouille.
Le professeur Duveau a précisé que le patient qui avait reçu le coeur artificiel était septuagénaire, mais s'est refusé à dévoiler tout autre détail, invoquant le secret médical.
"Il va aussi bien qu'on pouvait l'espérer après une telle intervention", a-t-il simplement déclaré.
Troisième implantation, d'autres à venir
Le chirurgien a ajouté que d'autres implantations pourraient avoir lieu "relativement rapidement". "Nous sommes en train d'étudier un certain nombre de dossiers" de patients pouvant recevoir un coeur artificiel", a déclaré le professeur Duveau.Le greffé nantais se porterait "très bien" selon le professeur Duveau
A propos du deuxième greffé du coeur, un homme de 69 ans qu'il a opéré à Nantes en août dernier, le professeur Duveau a assuré qu'il se portait "très bien". "Il a été réhospitalisé, ce qui est normal, il a des visites de contrôle toutes les semaines", a expliqué le chirurgien.Il a précisé que ce deuxième greffé reprenait petit à petit une vie normale et s'était remis au vélo. "C'est quelqu'un plein de bonne volonté, très tonique; On est un petit peu obligés de le freiner", a observé le professeur. Le chirurgien n'a pas voulu dire quelle était l'espérance de vie des patients dotés d'un coeur artificiel. "On la leur souhaite la plus longue possible, au moins cinq ou dix ans", a-t-il dit.
Des suites opératoires délicates évoque Libération
Libération a affirmé dans son édition de mardi que la dernière intervention s'était "bien passée", mais que "les suites opératoires sont délicates". A propos des suites de l'opération d'août dernier, Libération croit savoir qu'elles ne se déroulent pas "de façon aussi parfaite que cela. Selon nos informations, l'opéré de Nantes a dû être réhospitalisé.""Comme toujours depuis le début de cette grande aventure médicale et chirurgicale, c'est un black-out total et une opacité complète qui prévalent", a dénoncé le quotidien.
La première greffe avait eu lieu le 18 décembre 2013 à l'hôpital parisien George Pompidou: trois mois plus tard, le patient âgé de 76 ans était décédé des suites d'un arrêt inopiné de la machine.