Quaterback... Un terme qui nous transporte immédiatement dans l'univers du foot américain et son imaginaire, pour le moins exotique, quand on vit au pays des Canaris. Les Dockers de Nantes évoluent en 3ème division et rêvent de D2...
Les Dockers de NantesAméricain, le football est démesure des gabarits, des dollars... Made in France, c'est une autre histoire. Monter un club de foot américain dans l'Hexagone est une aventure.
Les Dockers de Nantes ont fondé leur club en 1983, Pensionnaires de 3ème division, ils sont en plein plan triennal "pérennité, recrutement, montée".
Chaque année, il faut 22 joueurs minimum par match, une cinquantaine pour tenir la saison... Le turn over est donc important et les petits nouveaux sont vite dans le grand bain.
"Un débutant, en général, on le fait tourner à tous les postes suivant son gabarit", explique Eric Tramuset, l'entraîneur des Dockers de Nantes, "pour qu'il découvre ce qui pourrait lui plaire le plus"
Et le football américain made in France a ses spécificités : "Quand on parle de football américain en France, on voit tout de suite le football américain en Amérique", explique Philippe Charon, président des Dockers de Nantes, "mais c'est tout à fait différent, c'est moins violent et puis ce ne sont pas les mêmes enjeux. En France, il n'y a pas d'équipe professionnelle, c'est seulement de l'amateurisme".
Une place pour chacun
Pour assurer leur avenir, les Dockers de Nantes doivent constituer une solide équipe junior et recruter les plus jeunes, dès 14 ans.Comme le rugby, le foot américain aime dire qu'il peut faire une place à chacun... sans distinction de taille, de poids.
"C'est de la tactique, de la réflexion, il faut réfléchir, et le physique si je peux l'éviter c'est bon, sinon je suis la cible numéro 1 sur le terrain" raconte en rigolant Blandine Noury, quaterback des Dockers de Nantes.
Dans l'univers très concurrentiel du sport nantais, le défi du foot américain est de réunir 50 000 euros par saison, voire 65 000 si les Dockers accèdent un jour en D2. Pas simple car cette saison, 4 clubs de troisième division ont déjà jeté l'éponge.
En France, le rêve américain s'accompagne parfois de réveils difficiles.