Les biens de Guy et Béatrice Lamisse, à l'origine d'une pétition réclamant l'évacuation de la Zad, ont fait l'objet d'importantes dégradations, le couple à déposé plainte ce matin à la gendarmerie de Saint-Étienne-de-Montluc
"J'ai trouvé la porte forcée en arrivant, ma maison ne peut plus être fermée". Béatrice Lamisse a fait la découverte du saccage de ses biens en fin de journée hier, les faits se sont probablement déroulés dans la journée selon elle. Les murs intérieurs ont été tagués de propos violents, "collabos, vendus, zad dans ta gueule" ou encore "ta maison sera bientôt à nous". Pour se rendre jusqu'à sa propriété, Béatrice Lamisse doit traverser la zad, elle craint désormais pour sa personne. "Mais il n’est pas question de baisser les bras, de baisser la tête et de céder face aux intimidations".
Le collectif des riverains de la zad demande le départ des zadistes de Notre-Dame-des-Landes. Ils n'en peuvent plus des vols à répétition, des pillages, des squatts, des menaces et des intimidations. Leur pétition a recueilli plus de 1600 signatures.
Les zadistes de leur côté dénoncent une "opération de communication fomentée par les pro-aéroport".
Une vendetta selon Bruno Retailleau
Dans un communiqué, Bruno Retailleau (Les Républicains), président du conseil régional des Pays de la Loire, se déclare "profondément choqué et révolté par cet acte odieux et scandaleux" et apporte son "soutien et celui du Conseil régional" à madame et monsieur Lamisse. "Cet acte n’est ni plus ni moins qu’une vendetta, une vendetta contre celles et ceux qui refusent cette loi du silence que les zadistes cherchent à imposer autour de la ZAD : en menaçant, en agressant, en cassant"."Cela fait des années que la ZAD de Notre Dame des Landes est devenue une zone de non droit. Quand le gouvernement se décidera-t-il à restaurer l’État de Droit à Notre-Dame-des-Landes ? Je demande une nouvelle fois au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur d’ordonner l’évacuation de la ZAD".