Jusqu’ici c’est via les réseaux sociaux et le bouche à oreille que l’on entendait parler de ce projet de supermarché collaboratif. Scopéli va pouvoir investir un local dans la métropole nantaise. Une étape de plus dans le parcours alternatif de ces affranchis de la surconsommation.
Une ancienne salle de sport désaffectée, dans la zone commerciale Atout-Sud à Rezé.C’est là, dans ce local, qui appartient à Nantes Métropole, que d’ici fin 2017 les coopérateurs de Scopéli pourront venir faire leurs courses.
Dans ce bâtiment de plus de 1000 m² tous les aménagements sont à revoir mais cela ne fait pas peur aux porteurs du projet.
Depuis maintenant un an, 400 habitants de Nantes et de ses environs travaillent bénévolement à la création de ce supermarché. Ils donnent déjà de leur temps et pas mal d'énergie au collectif...Beaucoup entendent maintenant mettre leurs compétences au service de la rénovation du bâtiment, à l'image de Leslie.
Leslie va mettre ses compétences d’architecte au service de la future enseigne.
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Nés de la volonté des citoyens de s’investir dans une démarche collective, écologique et citoyenne.
La plupart des futurs coopérateurs évoquent l’envie de renouer avec une alimentation saine, dont ils connaitraient l’origine et les conditions de production. Ils s’organisent donc depuis plusieurs mois pour recenser les fournisseurs qui seront à même d’achalander le magasin.
Manger bio et au maximum local, c’est une chose, rendre la bio accessible à tous c’est l’autre objectif de Scopéli.
Cette coopérative alimentaire devrait afficher des prix 15 à 30% moins chers pour le consommateur.
Comment ?
Contrairement à la grande distribution conventionnelle, l’enseigne se passera le plus possible des intermédiaires. Un lien direct avec les fournisseurs qui se répercutera forcément sur le coût du panier moyen et sur un prix plus juste payé aux producteurs.
Pas question d’engranger des marges. Comme le dit Frédéric Ratouit, l’un des futurs coopérateurs engagé depuis les touts débuts dans le projet "nous sommes là pour servir…pas pour se servir !".
Il s’agira aussi de diminuer au maximum les charges. Pour cela, Scopéli fera appel à l’huile de coude de ses clients-coopérateurs. Ceux-ci devront donner 3 heures de leur temps chaque mois pour ranger les stocks, mettre les produits en rayons, nettoyer les locaux ou encore tenir la caisse. Un modèle de fonctionnement éprouvé avec succès depuis 44 ans outre-Atlantique, à Brooklyn !
► Scopéli, un exemple de démocratie participative en voie de concrétisation !
Scopéli sera bien plus qu’un supermarché, Gilles Caillaud, l’un des initiateurs du projet évoque les enjeux et la philosophie de cette utopie réaliste.
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- Pour en savoir plus : www.scopeli.fr/
- Pour participer et contribuer à la concrétisation du projet : www.zeste.coop
- A voir : le film « Food Coop », un documentaire réalisé par Tom Broothe sur la coopérative alimentaire de New-York.
- A Paris aussi des citoyens s’organisent se réapproprier leur consommation : www.lalouve.net