Barrages filtrants, distributions de tracts, et blocus d'établissements. Les personnels de l'éducation comme les lycéens multiplient les actions en marge des manifestations pour "maintenir la pression".
Ce vendredi matin, les rues autour du Cardo, au nord de Nantes ont été bloquées une bonne heure entre 8h et 9h par une soixantaine de personnels éducatifs. Un barrage filtrant visant à ralentir la circulation et permettre la distribution de tracts appelant à rallier la manifestation intersyndicale et interprofessionnelle prévue mardi prochain dans le centre-ville.
Ici, c'est le syndicat sud-éducation qui appelait au rassemblement.
" L'idée pour nous était de renouveler le même type d'opération que mardi dernier dans le quartier Beauséjour ( NDLR:lors de la journée Nantes ville morte") précise Clément Brochard co-secrétaire de Sud-Education.
"Il faut maintenir la pression, montrer que nous sommes toujours mobilisés et déterminés. Il y a les manifestations mais il se passe aussi des choses entre ces journées. Nous sommes clairement au commencement d'une deuxième étape".
Clément Brochard, professeur des écoles, co-secrétaire Sud Education
On l'a vu encore ce jeudi à Nantes, des gens sont venus manifester pour la première fois depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites. Il faut continuer à montrer notre colère et à dénoncer ce 49.3" ajoute ce professeur des écoles à Saint -Herblain.
Les lycéens eux aussi mobilisés
Jusqu'ici pris dans les épreuves de spécialités du bac, les lycéens rallient désormais en nombre les cortèges. Leur présence était particulièrement notable ce jeudi à Nantes mais aussi à Angers ou à Saint-Nazaire.
À Nantes, le Lycée Ghist'hau est bloqué depuis ce vendredi matin par des poubelles et objets divers. Seuls les élèves qui passent le bac oral de LLCE (Langue et littératures et cultures étrangères) peuvent entrer dans l'enceinte de l'établissement. Enseignants et lycéens sont rassemblés à l'extérieur.