Aéroport Nantes-Atlantique. Les collectifs de riverains et écologistes organisent des actions pour la journée européenne des "survolés"

L'occasion est trop belle pour ne pas s'en saisir. Le Coceta participe ce mercredi 13 mars à la journée européenne de mobilisation pour le plafonnement aérien. Une parade est prévue à 15 heures dans le centre-ville de Nantes.

On l'appelle "la journée des survolés". Une opération nationale et européenne de mobilisation pour le plafonnement aérien, les associations se mobilisent pour réclamer la baisse du nombre de vols autorisés, au nom de la santé et de la préservation de l'environnement.

Pour être visible, Le Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta) organise une parade dans les rues du centre-ville nantais ce mercredi 13 mars. Un rassemblement pour réclamer "un aéroport sur un autre site, plus adapté, une renaturation du site actuel et la rationalisation des aéroports du Grand Ouest et des régions limitrophes."

"La Direction Générale de l'aviation civile (DGAC) s'acharne à ne pas respecter les directives européennes visant la protection des riverains et à minimiser l’impact du développement du trafic aérien de l’aéroport de Nantes Atlantique sur la population" dénonce le collectif de riverains.

"Son objectif est de justifier le maintien possible de cette infrastructure sur son site actuel. À cela, s’ajoutent des exemples récents qui montrent une volonté de passer outre les différentes recommandations de l’OMS1 et d’un principe de précaution que nous appelons de nos vœux", ajoute le Coceta.

La DGAC, en restreignant les zones de calcul à 50 et 55 dB, passe sous silence la directive et masque l’impact sanitaire des aéroports sur une partie du territoire alors que cet impact est connu et reconnu par l’OMS et l’UE.

Communiqué Coceta

"L’OMS a produit des recommandations en matière d’exposition au bruit de la population. Le COCETA, dans le cadre des travaux d’actualisation du plan de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE) dédié à l’aéroport de Nantes Atlantique, exige que ces préconisations soient prises en compte et en particulier, la mise en application de la directive européenne pour le bruit aérien ", précise le communiqué.

100 000 citoyens survolés

"Le maintien de l’aéroport de Nantes Atlantique sur son site actuel et la volonté de doubler le trafic aérien est incompatible avec la protection des 100 000 citoyens survolés à basse altitude ainsi que la préservation du Lac de Grand Lieu", explique le Coceta.

Les riverains dénoncent "un désastre écologique et sanitaire en vue. On ne peut pas continuer à nier les effets délétères sur la santé de l’exposition aux nuisances du trafic aérien et on ne peut continuer à ignorer son impact sur le changement climatique".

Avec cette action, Le Coceta espère interpeller de nouveau la population qui, depuis l'abandon du projet de Notre-Dame-Des-Landes, semble peu sensibilisée à la question du trafic aérien.

De son côté  le collectif écologiste Alternatiba se réunira sur le parvis de la basilique Saint-Nicolas et présentera un cahier des charges de l'aéroport de Nantes-Atlantique "pour une infrastructure sans concession.

Le trafic de Nantes-Atlantique a triplé entre 2009 et 2019. Et les prévisions de la Direction générale de l’aviation civile, qui servent de boussole à la concession, tablent sur la poursuite de cette croissance

Collectif Alternatiba

"La santé des riverains durablement affectée"

"La santé des habitants est durablement affectée par les nuisances sonores et la
pollution aux particules ultrafines. L’Ademe le souligne également à travers les scénarios pour une transition écologique du secteur aérien. Il n’est pas envisageable de compter uniquement sur les améliorations technologiques ; il faut actionner plusieurs leviers, dont celui de la réduction du trafic aérien", poursuivent les militants écologistes d'Alternatiba.

"Il est donc de la responsabilité des pouvoirs publics, du concessionnaire et des
citoyens d’inverser la vapeur, et de réduire au plus tôt les nuisances et les
émissions de gaz à effet de serre.

Le cahier des charges du collectif vise à donner un cadre au futur concessionnaire,
afin que l’aéroport de Nantes-Atlantique réponde "aux enjeux actuels, et non à des
projections irréalistes et dangereuses."

Selon les chiffres communiqués le 16 janvier 2024 par Vinci Airports, Nantes-Atlantique a enregistré plus de 6,535 millions de passagers en 2023, soit 13 % de plus qu'en 2022.

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