Le premier président de la cour d'appel de Rennes vient d'en faire l'annonce ce vendredi 8 janvier, le procès de "l'affaire Troadec", un quadruple assassinat en 2017 près de Nantes à Orvault en Loire-Atlantique. Le procès se tiendra sur trois semaines du 21 juin au 9 juillet à Nantes.
Le magistrat Xavier Ronsin précise que deux présidents de cour d'assises de la Loire-Atlantique siégeront afin de permettre un remplacement en cas de maladie.
Hubert Caouissin, âgé de 50 ans, ancien ouvrier d'État de l'arsenal de Brest sans antécédent judiciaire, sera jugé par la cour d'assises de la Loire-Atlantique pour meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, et atteinte à l'intégrité de cadavres.
Sa compagne, Lydie Troadec, âgée de 51 ans, sera jugée pour recel de cadavres et modification des preuves d'un crime.
Hubert Caouissin a reconnu en mars 2017 les meurtres de son beau-frère Pascal Troadec et de l'épouse de ce dernier Brigitte, âgée de 49 ans, et de leurs deux enfants, âgés de 20 et 18 ans dans leur maison d'Orvault pr§s de Nantes, tués à coups de pied de biche.
Il a affirmé aux enquêteurs avoir voulu récupérer des lingots d'or prétendument volés par Pascal Troadec. Lingots dont l'existence n'a jamais été démontrée.
M. Caouissin a avoué avoir démembré ses victimes puis avoir fait disparaître les corps, en les brûlant dans sa chaudière ou en dispersant leurs cadavres dans sa ferme de Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère), où il vivait avec son fils et sa compagne Lydie Troadec.
Des restes humains, mais pas les crânes, ont été retrouvés dans cette propriété vaste et isolée, permettant d'identifier les quatre victimes.
Hubert Caouissin avait été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. L'enquête n'a finalement pas permis d'apporter la preuve de la préméditation des meurtres, les juges d'instruction décrivant plutôt un "délire avéré de persécution et de conviction d'une spoliation familiale".
Sa compagne Lydie Troadec avait été mise en examen pour "modification de l'état des lieux d'un crime" et "recel de cadavres", et placée sous contrôle judiciaire.
Les juges d'instruction nantais ont ordonné leur mise en accusation devant la cour d'assises le 8 septembre 2020.