CARTE. Insécurité à Nantes, la ville est-elle vraiment dangereuse ?

Un jeune homme s'est fait poignarder à Nantes dans la matinée du dimanche 27 mars, devant une boulangerie. La douzième agression dans la ville depuis le début de l'année. Décryptage avec une carte interactive et quelques chiffres.

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La ville de Nantes est-elle dangereuse ? La question se pose de plus en plus et la réputation de la ville n'est pas fameuse. Le dimanche 27 mars, un jeune homme a encore été poignardé dans la rue Saint-Jacques, à l'Est de Nantes, devant une boulangerie.

Mais cette attaque n'est pas un cas isolé. Depuis le début de l'année 2022, la ville a déjà connu douze cas d'agressions, parfois en plein centre-ville. Certaines affaires ont même eu un retentissement national comme cette attaque au couteau d'un homme qui avait tranché la gorge d'une jeune étudiante, au mois de février.

Un tiers des agressions dans le centre-ville

Mais comment ces cas d'agressions se répartissent géographiquement à Nantes ? Comme vous pouvez le constater sur la carte interactive ci-dessous, sur les 12 cas d'agressions répertoriés depuis le début de l'année 2022, quatre se sont déroulées en plein centre-ville de Nantes, soit 1 sur 3.

Près du château des Ducs de Bretagne par exemple, un jeune homme s'est fait poignarder pour s'être interposé face à des individus qui voulaient dérober le téléphone de son amie. Sur la place du Bouffay, quatre individus ont attaqué deux personnes avec un marteau, dans la soirée du 12 janvier 2022.

Des attaques dans le centre-ville qui ont également lieu en journée, ce fut le cas par exemple le samedi 12 février. Trois individus ont attaqué quelqu'un avec un marteau, à quelques mètres du marché de la Petite-Hollande, vers 11 heures.

Mais si ces faits peuvent sembler inquiétants, que disent les chiffres ? Selon les données du ministère de l'intérieur, la compagnie de gendarmerie départementale de Nantes a répertorié 318 délits de "coups et blessures volontaires criminels ou correctionnels" en 2021, contre 303 en 2020.

On peut donc constater que même si les chiffres sont en hausse constante à Nantes depuis 2017, le nombre de délits reste en dessous de ceux répertoriés par les  compagnies de gendarmerie départementale de Rezé et de Saint-Nazaire.

Un nombre de plaintes dans la moyenne nationale

Au niveau national, Nantes se situe plutôt dans la moyenne par rapport aux grandes villes. Dans la préfecture des Pays de la Loire, 78 plaintes sont déposées chaque année pour 1000 habitants.

Si à Nice, le chiffre descend à 71 plaintes pour 1000 habitants, il est supérieur à Toulouse (81) et à Montpellier (79).

Cependant, au niveau régional, Nantes fait bel et bien figure de mauvaise élève. Au Mans, dans la Sarthe, il n'y a que 58 plaintes pour 1000 habitants sur l'année civile. À Laval (49), à La-Roche-sur-Yon (49) et à Angers (47), ce chiffre descend même en dessous de 50.

Mais les chiffres restent des chiffres, et le ressenti de la population nantaise peut différer des statistiques. Régulièrement, des collectifs de citoyens interpellent Johanna Rolland, la maire de Nantes, sur la question de la sécurité à Nantes, qui reviendra certainement dans le débat public dans les mois qui viennent.

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