Malgré la pluie, la Loire est toujours asséchée. La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé passer en niveau de crise rouge concernant l'utilisation d'eau potable dans tout le département.
L'inquiétude autour de la Loire persiste. Avec les fortes chaleurs ressenties partout cet été en France, le débit du plus long fleuve de France n'a cessé de diminuer pour atteindre un niveau anormalement bas.
La préfecture de Loire-Atlantique a donc décidé de passer du niveau orange au niveau rouge, appelé "crise", concernant l'usage de l'eau potable par les particuliers, les professionnels ainsi que les municipalités.
Le niveau "crise" déclenché par la préfecture
Parmi les restrictions, c'est certainement l'interdiction d'arroser les espaces verts qui touche le plus les municipalités en Loire-Atlantique. C'est le cas notamment à Paimboeuf, où 400 arbres ont récemment été plantés sous la pinède de la ville.
"Ces arbres ont besoin d'être arrosés et nous ne savons pas s'ils pourront grandir correctement. Cela fait un peu mal au cœur mais nous n'avons pas le choix", explique Amaëlle Salmon, directrice des services techniques de la ville.
En plus de cela, il est également interdit pour les municipalités d'arroser les terrains de sports, mais aussi d'utiliser l'eau potable pour nettoyer la ville : "Les balayeuses de nos services vont peut-être fonctionner sans eau pour le moment." explique Amaëlle Salmon. "Cela risque sans doute d'encrasser les machines."
Une balayeuse sans eau
Mais la ville de Paimboeuf n'est pas la moins armée face à ces restrictions, son maire Raymond Charbonnier est également vice-président d'Atlantic'eau, service public d'eau potable en Loire-Atlantique.
"La gestion de l'eau potable est un problème sur lequel nous devons nous pencher dès maintenant. La baisse du niveau de la Loire n'est pas une surprise mais cela arrivera peut-être plus tôt que prévu", constate-t-il.
Pour assouvir les besoins en eau potable de la ville, 3000 mètres cube d'eau ont été achetés à Nantes Métropole, dont les besoins diminuent durant l'été. "Nous avons trouvé une solution pour cet été mais il en faudra d'autres pour le futur", explique le maire.
Impossible également d'arroser les fleurs de la ville : "Les citoyens ne comprennent pas toujours que l'on laisse les fleurs griller. Mais si nous voulons limiter la casse, il faut se mettre au diapason avec les autres communes", pense Raymond Charbonnier.
"Les citoyens ne comprennent pas toujours que l'on laisse les fleurs griller"
En plus de la Loire, l'Erdre a franchi, quant à elle, le seuil d'alerte renforcée (orange) et les bassins versants de l'Oudon et le secteur des Côtiers Bretons ont franchi, comme la Loire, le seuil rouge de crise.
Malheureusement, les pluies orageuses de ce week-end ne suffisent pas, pour le moment, à augmenter le débit des cours d'eau. Les sols restent très secs et ne favorisent pas l'absorption de l'eau, qui a plutôt tendance à s'évaporer plutôt que de s'écouler dans les nappes phréatiques.