Des "actes d'une particulière gravité", des mineurs interpellés pour une série d'agressions violentes

Une vaste opération de police judiciaire s'est déroulée le 12 novembre 2024 dans le quartier du Clos-Toreau à Nantes. 5 jeunes hommes dont 4 mineurs ont été interpellés dans le cadre d'une enquête sur une série d'agressions violentes commises depuis l'été 2024 dans le quartier de Malakoff et au Clos-Toreau.

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Le procureur de la République de Nantes dénombre "pas moins de 8 agressions" qualifiées de "particulièrement violentes" commises entre le 25 juillet et le 14 octobre 2024 "y compris avec l'usage de couteaux" et "provoquant des blessures parfois graves".

Des agressions commises pour la plupart dans le quartier de Malakoff à Nantes et à l'encontre de victimes "dont la plupart sont mineures" précise Renaud Gaudeul.

Une bande de jeunes presque tous mineurs

Leurs auteurs présumés, précise le procureur de la République de Nantes dans un communiqué de presse ce mardi 19 novembre,"une bande de garçons" habitant tous dans le quartier du Clos-Toreau, situé de l'autre côté de la Loire.

C'est dans leur propre quartier que démarrent les agressions le 25 juillet 2024 quand un habitant du Clos-Toreau reçoit un coup de couteau au front après avoir tenté de déloger trois jeunes qui inhalaient du protoxyde d'azote devant son domicile.

Un mois plus tard, c'est dans le quartier de Malakoff place Rosa Parks qu'un mineur, poursuivi à scooter, reçoit des coups de manche de couteau sur la tête.

Trois jours plus tard, toujours dans le même quartier, un autre mineur doit subir une opération à la main après avoir reçu plusieurs coups de couteau alors qu'il était avec des amis devant une boulangerie.

Identifiés grâce à la vidéosurveillance

Le 3 septembre 2024, c'est en plein milieu d'après-midi qu'un mineur attendant son bus boulevard Gabory à Nantes, " était conduit de force par plusieurs individus dans un bus direction le Clos-Toreau puis dans une cage d’escalier du quartier et enfin dans un box" détaille le procureur de Nantes.

"Il était mis en caleçon et frappé jusqu’à perdre connaissance" précise Renaud Gaudeul. Les auteurs lui dérobent sa carte bancaire, sa carte d'identité et son téléphone portable. La jeune victime parvient à s'échapper seulement en milieu de nuit "en frappant son geôlier".

Après avoir récidivé fin septembre en frappant une mineure qui attendait son bus rue Gaëtan Rondeau à Nantes pour lui dérober son téléphone portable, les jeunes suspectés ont agressé au couteau un livreur effectuant une livraison quartier du Clos-Toreau le 6 octobre vers minuit.

La victime, blessée au ventre, "saisissait la lame avec sa main et était entaillée à la main". Son état de santé a nécessité huit semaines minimales d'incapacité totale de travail.

Deux jours plus tard, c'est en frappant une autre victime dans un magasin de sport de la galerie commerciale Beaulieu que "deux des auteurs" sont identifiés grâce aux caméras de surveillance.

Le 18 octobre 2024 au matin, ils commettent une ultime agression "à coups de couteau et de massette" sur un mineur qui s'apprête à prendre son bus.

Interpellés dans leur quartier

L'enquête, confiée à la Police Judiciaire de Nantes, identifie les auteurs de ces agressions comme "une bande de garçons demeurant dans le quartier du Clos-Toreau" indique le procureur de la République de Nantes.

Ils sont finalement interpellés lors d'une '"vaste opération de police judiciaire" le 12 novembre 2024.

Il s'agit de 4 mineurs âgés de 14, 15, 16 et 17 ans ainsi que d'un majeur âgé de 18 ans.

Leur déferrement devant le parquet a conduit à ouvrir une information judiciaire des chefs de "violences avec usage d'une arme", "vol avec arme en bande organisée", "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d’un mineur de 15 ans commis en bande organisée", "diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne" et "violences aggravées".

Des faits qualifiés par le procureur de la République de Nantes "d'actes d'une particulière gravité" pour lesquels trois des jeunes soupçonnés ont été placés en détention provisoire le 14 novembre.

"L’information judiciaire doit permettre d’identifier et procéder à l’arrestation d’autres mis en cause" précise Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Nantes.

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