Trois des quatre députés LFI de Loire-Atlantique ont été la cible de menaces sur les réseaux sociaux. Ils ont aussi reçu des mails malveillants. Un couple de militants d'Ancenis dans le Maine-et-Loire, victimes d'injures antisémites.
Ces derniers jours, les menaces de mort et le harcèlement téléphonique insultant et menaçant se multiplient à l’encontre des élus, personnalités et militants de la France Insoumise dans un "climat de violence sans précédent", dénonce un communiqué du parti d'extrême gauche.
"Un seuil inédit a été franchi avec la diffusion publique des numéros de téléphone et des adresses personnelles d’une dizaine de personnalités de notre mouvement et de membres de leur famille", ajoutent les responsables du parti.
La justice doit pouvoir faire son travail dans les plus brefs délais. Il ne s’agit pas d’affaires personnelles, mais d’une menace grave pour l’ensemble du pays. Les alertes des organisations internationales contre la dégradation des conditions de la démocratie en France doivent être entendues à temps
Communiqué La France Insoumise
Ces menaces interviennent dans un contexte politique tendu, alors que la Nupes est en pleine implosion, après le refus de certains leaders LFI, Jean-Luc Mélenchon en tête, de qualifier les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, d'actes terroristes.
3 députés et un couple de militants menacés en Loire-Atlantique
En Loire-Atlantique, trois des quatre députés de la France Insoumise ont été la cible de ces attaques. Ségolène Amiot a été visée en personne. "Il n'y a pas de dépôt de plainte pour le moment en ce qui me concerne, mais des signalements ont été faits auprès des services de l'Assemblée nationale et à la préfecture."
Des attachés parlementaires d'Andy Kerbrat ont, eux aussi été visés.
Matthias Tavel, député de 8ᵉ circonscription, que nous avons joint au téléphone, se dit "pour l'instant épargné" et "touche du bois".
La Sarthoise Elise Leboucher n'a pas non plus reçu de menaces.
Ce 17 octobre, un couple d’habitants du centre-ville d’Ancenis-Saint-Géréon a été la cible d’une provocation. Le véhicule familial a été retrouvé avec sur son capot un dessin de croix gammée accompagné du mot "juif".
Une plainte a été déposée à la gendarmerie d’Ancenis-Saint-Géréon, laquelle a pris "très au sérieux cette nouvelle alerte."
C’est la troisième fois en un an que ce couple, engagé à la fois dans l’action politique, mais également dans des collectifs et des associations culturelles et environnementales.
d’Ancenis est ciblé.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, enjoint les préfets de toutes les régions à être très fermes sur le sujet.
La préfecture de Loire-Atlantique a quant à elle précisé : "Le préfet a demandé à la police et à la gendarmerie une évaluation des risques pesant sur les parlementaires du département. L'ensemble des parlementaires a été contacté en complément par le préfet et les sous-péfets pour leur proposer les mesures du "pack sécurité. Le préfet les rencontrera par ailleurs en début de semaine prochaine".