Alors que les syndicats appellent à manifester leur opposition à la réforme des retraites lors de la finale de la Coupe de France entre Nantes et Toulouse, Olivier Véran appelle à "ne pas tout confondre". "La finale de la Coupe de France, ce n'est pas les jeux du cirque à la romaine", estime le porte-parole du gouvernement.
"La finale de la Coupe de France, ce n'est pas les jeux du cirque à la romaine, ce n'est pas la CGT avec son pouce impérial qui pourrait décider à qui de faire huer le président de la République, à qui de couper l'électricité pendant un match", a estimé Oliver Véran sur BFMTV et RMC ce vendredi 28 avril, à la veille de la finale de la Coupe de France, qui opposera le FC Nantes au Toulouse FC.
Le porte-parole du gouvernement appelle à "ne pas tout confondre", alors que les organisations syndicales appellent à manifester contre la réforme des retraites. Les syndicats ont prévu de distribuer des cartons rouges et des sifflets aux spectateurs du Stade de France avant la rencontre qui va opposer Nantes à Toulouse.
Revendiquée par la CGT, une coupure de courant volontaire a plongé dans le noir et interrompu pendant une demi-heure le match de Pro D2 entre Agen et Nevers, jeudi dernier.
Je n'ose imaginer les réactions si nous profitions d'un événement sportif populaire pour passer des messages politiques.
Olivier VéranPorte-parole du gouvernement
"Je n'ai pas de d'ordre ou de conseils à donner à la CGT ou à qui que ce soit en matière de syndicats, chacun fait comme il le sent, je dis juste qu'il y a des choses qui ne sont pas à leur place", a poursuivi Olivier Véran.
Emmanuel Macron sera présent lors de la finale
"La finale de la Coupe de France est un événement sportif, familial et festif auquel le président de la République s'est toujours rendu. Il y sera cette année encore", a relevé l'Élysée. Mais, selon une source proche du dossier, il ne descendra pas sur la pelouse comme il est de coutume pour saluer les joueurs et les arbitres avant le coup d'envoi.
"Je ne sais pas si le président descendra sur la pelouse ou non. Je ne crois pas honnêtement que ce soit le sujet du moment pour les gens", a rétorqué Olivier Véran. Le chef de l'État "fera ce qu'il souhaite", a pour sa part commenté sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Il a également évoqué les "difficultés" sécuritaires d'une telle rencontre, un éventuel "envahissement du terrain" ou de possibles "affrontements notamment en dehors du stade" entre supporters. Quelque 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés aux abords de l'enceinte.
Avec Agence France Presse