Les éboueurs de Nantes avaient décidé de reprendre la collecte des déchets jeudi 30 mars au matin. Leur volonté s'est heurtée au blocage des usines de traitement des ordures.
Malgré la décision de cesser la grève et de reprendre la collecte des ordures ménagères en assemblée générale ce jeudi matin après 22 jours d'arrêt, les agents n'ont pas pu continuer de travailler "après 10 minutes de ramassage" selon Yves Lamy, secrétaire général CGT des éboueurs de Nantes.
La faute aux "conditions de sécurité" qui n'étaient pas réunies explique-t-il.
Pas d'endroits où vider les déchets
"Les incinérateurs de Mauves et de Couëron sont bloquées, donc on ne peut pas vider nos camions bennes. On n'a pas le droit de garder les ordures dans les bennes parce que ça risque de prendre feu", précise Yves Lamy.
Dans l'impasse, les éboueurs ont décidé de déposer les "200 à 300 kg" de déchets récoltés dans l'entrepôt Paprec de Saint-Herblain.
Selon Jérôme Cherré, secrétaire générale de la CGT à Nantes Métropole, "le site de collecte d'Étier est toujours en grève. À Janvraie et Grande-Bretagne, ils ont décidé de sortir après une AG houleuse, mais avec les incinérateurs bloqués, les bennes ont été rappelées au bout de 10 minutes".
Les agents finissent leur journée de travail à 11h. Une assemblée générale aura lieu dans la matinée de vendredi 31 mars sur l'ensemble des sites de collecte pour décider de la reprise ou non de la grève.
24 bennes sorties
La Ville de Nantes affirme que "sur les deux sites (Janvraie et Grande-Bretagne), les agents sont sortis et sont à pied d'œuvre, ça se saurait si 24 bennes pouvaient sortir puis rentrer en 10 minutes".
"Ce matin sur 2 sites de l’Opérateur public de collecte sur 3 les équipes sont sorties, nous informe-t-il, les tournées normales sont enclenchées pour 24 bennes. Ils ont collecté au maximum qu’ils pouvaient le faire".
"Face au constat qu'il n’y avait pas d’exutoire (incinérateurs débloqués rebloqués), poursuit la mairie, les équipes sont rentrées. Non, Janvraie n’est pas à nouveau bloqué ni par des manifestants ni par des grévistes."