Hellfest 2024. Entre douceur et noirceur, du metal en clair-obscur, rencontre avec le groupe Përl

Ils étaient 143 sur la ligne de départ, dix en finale et un à l'arrivée, Përl est le lauréat du tremplin The Voice of Hell 2024, un rêve éveillé pour ce groupe parisien qui partira à l'assaut de la Valley le 29 juin...

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Lancé en 2008, le trio de rock metal alternatif Përl a évolué avec le temps vers un post-metal aux influences variées, allant du metal progressif jusqu'au rock français. Un mélange des genres assumé et résumé par son concept de clair-obscur, un "entremêlement des nuances et des influences" qui donne à sa musique une esthétique singulière oscillant entre douceur et brutalité, harmonie et chaos, clarté et noirceur, le tout porté par des paroles en français empreintes de poésie. Interview...

Que représente pour vous le metal ?

Bastien (basse). Le metal, c'est surtout, en tant que musicien, la possibilité d'explorer tout le spectre d'émotions que l'on peut créer en allant d'une musique très douce, minimaliste, lumineuse, jusqu'au déversement de violence, noire, rageuse, caractéristique de ce style. C'est rajouter encore plus de couleurs à nos palettes de compositeurs. Sans oublier que le metal, c'est également une communauté, une esthétique et des valeurs qui existent en dehors de la musique elle-même!

Le metal, c'est également une communauté, une esthétique et des valeurs qui existent en dehors de la musique elle-même !

Bastien

Quel effet de remporter le Voice of Hell et surtout de jouer au Hellfest cette année ?

Aline (chant/guitare) : C'est évidemment une joie immense, mais c'est aussi très déroutant, car lorsque vous faites du metal, c'est un peu un rêve de monter sur ce type de scène. Le Hellfest est un passage presque obligé dans la carrière d'un groupe de metal et, pour nous, c'est tout simplement incroyable de pouvoir y jouer, aussi bien personnellement que pour l'évolution de notre projet Përl.

Comment se prépare-t-on à un tel rendez-vous ? 

Thibault (batteur) : Tout d'abord, il y a à déterminer le choix des morceaux qui vont être interprétés pour pouvoir créer un spectacle cohérent dans un temps imparti de 30 minutes sur scène. Ensuite place aux répétitions et si possible avec notre équipe technique pour reproduire le plus possible l'environnement scénique. Il y a aussi un gros travail de communication à assurer, préparer la sortie d'un nouveau visuel de t-shirts, toute la partie logistique sur le matériel... Il faut réussir à tout combiner avec nos agendas respectifs. En somme, on n'a pas le temps de s'ennuyer ! 

Qu’en attendez-vous ?

Bastien : Alors bien sûr, on ne peut pas s'empêcher de voir cette opportunité comme un magnifique coup de projecteur sur notre travail, surtout que nous sommes également dans la composition d'un prochain album avec un enregistrement cet été. Les retombées du Hellfest permettront, on espère, de le mettre en valeur lors de sa sortie en 2025. Mais le plus important sera de profiter au maximum sur le moment du plaisir qu'on prendra à fouler cette superbe scène et de la communion avec le public !

Dans le metal, il y a pas mal de groupes qui chantent dans leur langue maternelle finalement et, en général, ça passe très bien ! Ça donne même souvent du charme et un peu plus de caractère

Aline

Vous chantez en français. Pourquoi ce choix ?

Aline : Tout simplement parce que c'est la langue d'écriture que je maîtrise le mieux ! Au-delà d'écrire des chansons, j'écris aussi de la poésie et j'ai fait des études en philosophie et en littérature où je me suis habituée à écrire dans cette langue. Du coup, j'ai plus d'aisance pour trouver mes mots, développer mes images, mes concepts. Après, dans le metal, il y a pas mal de groupes qui chantent dans leur langue maternelle finalement et, en général, ça passe très bien ! Ça donne même souvent du charme et un peu plus de caractère. Enfin, il y a aussi une question de sens. Je suis très attachée à ce que le message passe dans mes morceaux donc, le groupe étant français, autant faire passer le message en français.

Le groupe, l’album, le titre ou le live qui vous a marqué à vie ?

Thibault : Le groupe Manowar en 2019 au Hellfest qui... n'était pas là et a occasionné un certain nombre de blagues par les festivaliers dans l'enceinte du festival. Et par ailleurs, même au retour du festival en voiture, sur l'application Waze, les gens commentaient l'annulation sur un grand nombre de kilomètres ! Un show parfait dans le minimalisme vu qu'il n'a pas eu lieu. À la place, j'ai découvert Sabaton sur scène et malgré une extinction de voix du chanteur, le groupe a assuré un très bon show, très chaleureux, parfait pour enchainer ensuite avec Gojira qui avait fait un concert mémorable !

Votre plus belle ou plus désagréable anecdote de tournée ?

Bastien : En tournée, les soirées se suivent et ne se ressemblent pas. En février 2020, on est ainsi passé d'un concert à Cologne avec un accueil désagréable et des énormes rats dans le dortoir, à l'hospitalité irréprochable des néerlandais d'Enschede dans la salle auto-gérée d'Innocent pour finir dans un club parisien sur-blindé en compagnie de nos amis de Laster et de Point Mort.

Quelle est la chanson stupide qui tourne en boucle dans votre tête ou dans le tourbus ?

Aline : Je n'écoute jamais rien de stupide ! Que des choses intelligentes... Haha ! Je réfléchis, mais en vrai, je n'ai pas trop d'idées... Ah, si, peut-être Christmas is All Around de Billy Mack dans le film Love Actually !

Plutôt MainStage, Warzone ou Altar ? Quels groupes irez-vous impérativement écouter au Hellfest cette année ? 

Thibault :Je suis plutôt Temple ou Valley, mais très clairement, oui, j'ai une petite liste ! All them witches dont je viens de découvrir la musique et qui m'a l'air très envoutant. Kanonenfieber que j'ai découvert il y a peu également... Nos copains de Houle avec qui on a partagé la scène. Puis Brutus, Julie Christmas, Chelsea Wolfe, Didier Wampas (parce que Didier quoi !), Stinky, Dimmu Borgir, Eivor...

Merci Bastien, Aline et Thibault, merci Përl

Përl jouera sur la Valley le samedi 29 juin à 10h30

Plus d'infos sur Përl ici, sur le Hellfest là

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