200 personnes, dont certains élus locaux, se sont rassemblées ce jeudi 12 octobre en fin de soirée pour assister à une prière en hommage aux victimes israéliennes des attaques terroristes du Hamas. Dans l'assemblée, Laure Levy. Son neveu de 26 ans, présent à la fête techno attaquée par les terroristes du Hamas, a disparu depuis ce samedi 7 octobre.
Elle est entrée dans la synagogue avec une pancarte serrée contre la poitrine.
"Je suis là pour essayer par tous les moyens de diffuser la photo de mon neveu qui a disparu depuis samedi, depuis la fête techno du 7 octobre", explique Laure Levy.
"Il était avec des amis. Quand les festivaliers ont été attaqués",
Il a tenté de fuir en voiture avec d'autres personnes. Le véhicule a été mitraillé par les terroristes. Ils ont abandonné la voiture, le groupe s'est dispersé
"Deux ont pu se mettre à l'abri, mais nous sommes toujours sans nouvelle d'Itshak et de son ami", ajoute Laure Levy.
Rien sur les réseaux sociaux. Les seules informations viennent d'une jeune fille rescapée et hospitalisée. "Sortie de son état de choc, elle a pu dire qu'il portait une chemise en jean bleue sans manche, un pantalon blanc et des chaussures de l'armée, c'est tout ce que l'on sait, explique-t-elle.
"Ici à Nantes, on a tous des proches ou des connaissances qui ont de la famille en Israël. Par le jeu des réseaux sociaux, il est toujours possible d'obtenir peut-être une bribe d'information qui nous amènera à savoir où il est", espère Laure.
Ce soir, je voulais que l'on pense à lui, que l'on prie pour lui et qu'on prononce son nom
Laure Levy
Malgré tout, la famille garde espoir.
Pour mon frère, pour sa femme, c'est une tragédie, l'attente est très dure. Je n'ose même pas imaginer ce que l'on peut ressentir lorsque son enfant disparait
Laure Levy
Elle devait partir rejoindre les siens la semaine prochaine, elle restera en France. "Je devais prendre mon billet la semaine prochaine. Mais je ne vais pas aller en Israël. Je me dis qu'ils n'ont pas besoin d'une personne en plus à protéger. Pourtant j'ai très envie d'être près d'eux, près de ma mère."
"L'espoir qu'un jour la barbarie cesse"
Cette autre participante qui tient son amie par le bras est catholique, membre de l'amitié judéo-chrétienne, c'est ainsi qu'elle explique sa présence. "Je tenais à apporter mon témoignage et mon soutien à la communauté juive de Nantes et plus largement à tous ceux qui sont dans la peine aujourd'hui", murmure Catherine Simon Robert.
De confession Juive, éduquée par un père chrétien, Dominique Lamarche dit avoir toujours vécu dans l'œcuménisme.
Cette prière me donne l'espoir qu'un jour la barbarie n'existe plus
Dominique Lamarche
Ce qui prédomine chez elle ? "Le dégoût de la barbarie, le dégoût du soutien à la barbarie et les explications historiques que l'on essaie de faire passer."
"Une heure de recueillement, et une grande émotion, la colère ne change rien. On ne peut que soutenir le peuple d'Israël,", soupire pour sa part. Marcel Tapiero, né en Algérie.
Le président du Consistoire israélite a tenu à préciser "qu'Israël n'était pas en guerre."
Ce n'est pas une guerre, c'est un groupe de terroriste qui a attaqué Israël. Israël se défend contre des terroristes dont le seul objectif n'est pas un objectif politique. Ils veulent éradiquer l'état d'Israël
René GambinPrésident du Consistoire israélite
À la question, vos prières iront-elles aussi aux Palestiniens de la bande de Gaza ? Le président du consistoire israélite a répondu. "Il ne faut pas tout mélanger. Ce qui va se passer est la résultante de cette attaque terroriste de grande envergure. 1300 personnes ont été massacrées dans les différents Kibboutz. Donc ce soir, nos prières vont aller vers le peuple d'Israël. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas de compassion pour les morts qu'il y aura obligatoirement".