"Je suis triste pour les joueurs". La Ligue A, c'est fini pour le Nantes Rezé Métropole Volley trop endetté

L'ardoise est lourde pour le club de volley nanto-rezéen. 450 000 euros de déficit et les perspectives de combler le trou étaient trop aléatoires. Le NRMV va baisser le rideau, sans avoir démérité sur le plan sportif.

Pour la première fois de son histoire, le NRMV (créé en 2006) avait remporté la Coupe de France cette saison 2023/2024. Mais si sur le terrain le club brillait (il a terminé deuxième derrière Chaumont) en coulisse, le compte n'y était pas. Et depuis un certain temps déjà.

Le club avait fait appel de la sentence du gendarme financier, la DNACG (chargée de contrôler la gestion administrative, financière et juridique des clubs) mais la Fédération française de volley-ball n'a pas remis en question la décision : le Nantes Rezé Métropole Volley ne jouera pas en Ligue A la saison prochaine.

Le trou financier est trop profond, 450 000 euros et les espoirs de trouver de nouveaux partenaires trop faibles. Le club avait déjà été alerté lors de la saison dernière.

La métropole s'est engagée à renouveler sa subvention de 670 000 euros, mais rien de plus.

"Je suis dégouté par cette décision"

La situation aboutit donc à la disparition du NRMV, car le club ne souhaite pas poursuivre l'aventure au niveau inférieur, chez les amateurs. 

Quinze salariés, dont les joueurs, se retrouvent sur le carreau.

"Je suis dégouté par cette décision, déclare Dominique Amans, le manager. Je suis triste pour les joueurs, les bénévoles et les gens qui nous ont fait confiance."

Sur la gestion financière du club, Dominique Amans n'a pas souhaité s'exprimer. De son côté, le président, Thierry Rose, n'a pas répondu à nos sollicitations.

"Les résultats sportifs ont amené une augmentation des charges, expliquait simplement le club sur son site. Cela démontre un pilotage difficile d'une crise de croissance et de structuration." Des éléments de langage pour dire que les rentrées financières n'ont pas été à la hauteur des investissements pour rester au meilleur niveau.

"Je me disais que Nantes allait être un grand club"

"Je suis à la fois surpris et triste" réagit Benoit Roger, un ancien du NRMV, Il avait vécu les débuts professionnels du club nanto-rezéen, arrivé dans l'élite lors de la saison 2009-2010. "On a commencé dans une salle de collège et on a fini dans un bel outil, la Trocardière. C'est un des points principaux pour le maintien grâce aux partenariats qu'on peut nouer."

Celui qui était libero de l'équipe et chargé de son développement imaginait un avenir brillant pour le Nantes Rezé Métropole Volley. "La salle était régulièrement pleine et je me disais que Nantes allait être un des prochains grands clubs français."

Parti ensuite pour la Suisse puis revenu dans son club d'origine à Saint-Jean-d'Illac, près de Bordeaux, Benoit Roger a pu constater que, parfois, les clubs font des paris. 

"On écrit le budget de la saison à venir, dit-il, et il arrive qu'il y ait des désengagements au mauvais moment. Ça arrive à tous les clubs."

Lire aussi : Un record national battu lors du match de volley Nantes-Rezé/Tours

Ce sera évidemment une immense déception pour les supporters du club. Le NRMV avait l'un des meilleurs publics de France et battait régulièrement ses records d'affluence, 3000 spectateurs en moyenne.

Olivier Quentin avec Marion Naumann.

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