D'épaisses fumées noires se dégagent au dessus du bâtiment. Un incendie s'est déclaré ce mercredi matin 2 février dans un entrepôt de tapis en caoutchouc à Joué-sur-Erdre, au nord de Nantes. Les opérations de secours sont en cours. 77 hommes sont mobilisés pour lutter contre les flammes.
Au dessus du bâtiment de l'entreprise STC, les fumées sont impressionnantes. Le feu s'est déclaré aux environs de 8 heures chez STC Solutions TECH, spécialisée dans la fabrication de tapis en caoutchouc, dans une armoire hydraulique d'un entrepôt totalisant une superficie de 2500 m².
"Le feu s'est rapidement propagé à des stockages de matières plastiques (butyl et latex) et de palettes de bois, situés à l'extérieur du bâtiment et agencés sous formes d'ilots (totalisant 1000 m3 de matière sur environ 1000 m²), précise le SDIS44 en ce début d'après-midi, l'incendie a été à l'origine d'un important panache de fumée sur plusieurs kilomètres, orienté Sud-Est vers les communes de Mouzeil et de Ligné".
Le patron de la société ST spécialisée dans le recyclage de bouchons de caoutchouc était sur place toute la matinée.
Ici on recycle 1200 tonnes de bouchons pharmaceutique par an. On retraite également des pneus de poids-lourds usagés et des matelas en latex usagés.
"Il y a dû y avoir un court-circuit sur la machine à vulcaniser"
"On a une grosse presse à vulcaniser pour produire des plaques de caoutchouc et en fait ça cuit. Il faut que ça monte en chauffe. Il y a une montée automatique et on pense qu'il y a eu un court-circuit qui a déclenché le début de l'incendie. Ensuite il y a eu une perte d'huile, donc le feu s'est propagé", raconte Jean-Vincent Bioret, gérant de STC.
"C'était le début de la journée de travail, il y avait du monde. Un salarié a vu l'incendie. Il a tiré l'alarme. On a appelé les pompiers et bouché directement le bassin de rétention pour réussir à contenir l'eau. Toutes les procédures ont fonctionné", ajoute Vincent Bioret.
La machine qui a brûlé était aux dires du patron unique en France et avait coûté 2,5 millions d'euros. "Ça fait cinq ans que l'on travaillait dessus. On partait en production. On avait réussi et ça a brulé. Ce sont des machines qui fonctionnent avec des pressions de 1000 tonnes et une précision au dixième de millimètre."
Oui les pompiers ont sauvé une partie du bâtiment. Pour nous ça va avoir un réel impact, on va réussir à faire tourner l'entreprise mais il faut qu'on réfléchisse pour réussir à se réorganiser
Jean-Vincent Bioret, gérant de STC
Sur place 77 sapeurs pompiers ont été engagés. Selon le SDIS "l'opération pourrait durer toute la journée voire une partie de la nuit pour éteindre les flammes et sécuriser les lieux".
Des actions de protections de façade et des stockages extérieurs menacés par le feu ont été réalisés au moyen de 2 LDV 40 et d'une lance canon.
A cette heure, le feu n'est toujours pas maîtrisé. Aucune victime n'est à déplorer. Tous les salariés de l'usine on été évacués.
"Des relevés de toxicité aigüe"
La préfecture indiquait en matinée que les services de la DREAL, la direction de l'environnement, se rendaient sur place "pour évaluer le risque de pollution."
"Le groupe NRBCe a procédé à des relevés de toxicité aigüe au niveau du voisinage proche de l'entreprise. Les relevés se sont révélés négatifs, précisent les pompiers, en complément, des opérations de prélèvement d'air sont en cours grâce aux moyens du SDIS 44 et d'Air Pays de la Loire".
42 engins sont sur place pour circonscrire l’incendie. La gendarmerie nationale est également mobilisée.
Le préfet demande à la population "d’éviter le secteur et de ne pas gêner l’action des services d’incendie et de secours. Par mesure de précaution et dans l’attente des premiers résultats d’analyse, il est recommandé aux habitants à proximité du site de rester hors des fumées et de fermer les fenêtres."