La grève illimitée a été votée aux urgences du CHU de Nantes

C'est une situation qui est régulièrement dénoncée par les soignants mais sans qu'une réponse adaptée n'y soit apportée. Et pourtant, l'accueil des patients se dégrade dangereusement aux urgences du CHU de Nantes selon les syndicats.

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A partir de ce dimanche 23 octobre à minuit, les personnels de santé des urgences du CHU de Nantes seront en grève. Ils dénoncent un manque de moyens pour assurer leurs missions.

Un discours que l'on a souvent entendu mais qui ne trouve toujours pas de réponses suffisantes visiblement. 

"Des patients qui restent aux urgences pendant 72 heures"

"On continue à supprimer des lits dans les services" déplore Olivier Terrien, le secrétaire général de la CGT au CHU de Nantes. On se retrouve avec des patients qui restent aux urgences pendant 72 heures ou plus. Or, les urgences ne sont pas faites pour ça."

Car le circuit normal d'un patient venu aux urgences et qu'il convient d'hospitaliser ensuite pour des soins complémentaires, c'est de trouver une place dans le service adapté à sa pathologie. Mais la politique actuelle de réduction du nombre de lits contribue à faire des urgences un lieu d'engorgement.

"Il y a des patients qui restent sur des brancard dans les couloirs, décrit Olivier Terrien. Il y a un risque de perte de chances".

"Les urgences ne sont plus adaptées au flux"

Stéphane Naulleau, son collègue de FO rappelle l'histoire dramatique de cette dame d'une soixantaine d'années arrivée aux urgences de Nantes après une chute en février dernier et décédée sur un brancard, exemple qui illustre selon lui le manque de moyens. 

"Il y a des patients de 80 ans qui restent plus de 10 heures avec le col du fémur cassé avant d'être pris en charge. Les urgences ne sont plus adaptées au flux" dit-il.

Selon Olivier Terrien, la marche forcée vers une réduction du nombre de lits pour arriver à un taux de prise en charge ambulatoire de 63 à 65 %, l'objectif du futur CHU de l'île de Nantes, est insupportable.

"C'est inacceptable", dit-il.

Vers une grève générale

"Les collègues sont épuisés", témoigne Stéphane Naulleau qui évoque également le cas des urgences pédiatriques déjà en difficulté avant l'hiver alors que l'épisode de bronchiolite ne fait que commencer. "Il n'y a déjà plus de place, alerte-t-il. L'été s'est relativement bien passé mais l'hiver va être une catastrophe".

Ce service des urgences pédiatriques a déposé un préavis de grève illimitée à partie du 27 octobre.

Sans parler du matériel, tensiomètres, brancards, usés et pas remplacés.

Cette grève sera peu visible du grand public car les soignants seront quand même au travail, ils seront assignés. Certains porteront un badge "en grève". 

Ce mouvement pourrait prendre de l'ampleur, une grève générale est envisagée au CHU de Nantes.

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