Installée dans un logement vacant, cette mère de famille et ses cinq enfants sera sous le coup d’une expulsion dès la fin de la trêve hivernale en mars. Une situation symptomatique du mal-logement et de la difficulté des bailleurs sociaux à proposer des logements aux familles dans le besoin.
Inscrite auprès des bailleurs sociaux de Nantes, Elodie Favreau vit dans des logements précaires depuis deux ans, parfois au camping, voire dans sa voiture avec ses cinq enfants. Une situation précaire et déstabilisante pour les enfants qui l’a poussé à investir un logement inoccupé.
"J’ai pris l’initiative d’être hors la loi pour protéger mes enfants" confie-t-elle. "Je demande juste à régulariser la situation, à signer un bail" ajoute-t-elle.
Sur les 25 000 logements sociaux que comptent la métropole nantaise, 300 sont actuellement vacants pour des raisons techniques ou parce que les logements proposés ne conviennent pas aux demandeurs, souligne Franck Albert, directeur de la communication de Nantes Métropole Habitat.
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A Nantes, la demande de logements sociaux reste élevée : 17 000 personnes sont en attente d’un logement pérenne mais seulement 2 300 sont attribués chaque année.