Manifestation de soutien à un lycéen placé en garde à vue après la manifestation de vendredi à Nantes

Un appel à se rassembler devant l'hôtel de police de Nantes a été lancé en soutien à un mineur interpellé par la police et placé en garde à vue sans raison valable selon des témoins.

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Ce témoin de la scène ne comprend pas pourquoi Jules*, 17 ans, a été embarqué par les policiers à la fin de la manifestation de vendredi soir.

Guillaume est conseiller principal d'éducation (CPE) dans un lycée nantais et, comme d'autres, il est allé manifester ce vendredi 14 avril, en début de soirée, pour dire sa déception suite à la décision du Conseil Constitutionnel de ne pas censurer la loi réformant les retraites.

Il s'est ainsi retrouvé dans flot des manifestants dans le centre-ville de Nantes. Le cortège est parti du miroir d'eau pour faire un circuit l'y ramenant après avoir emprunté le Cours des 50 Otages, le quai Ceineray et la rue Henri IV.

Des coups de matraque

En fin de manifestation, vers 21h, alors qu'il revenait vers les véhicules des syndicats garés vers le miroir d'eau, Guillaume et tout le groupe présent ont entendu les CRS faire des sommations puis ils les ont vus charger.

"On était vers les camions des syndicats, raconte Guillaume. Ils sont arrivés à notre niveau et sont tombés sur Jules. Ce jeune homme, que je connais bien, n'avait lancé aucun projectile, il n'était pas agressif."

Guillaume ne comprend pas pourquoi les forces de l'ordre ont pris ce lycéen pour cible. 

"Il a été mis à terre, le tibia du policier sur le cou, ajoute Guillaume, j'ai essayé d'expliquer qu'il n'avait rien fait, et j'ai moi-même été mis en joue par un policier avec un flashball. On a pris des coups de matraque, on m'a sommé de reculer. Ce que j'ai fait. A un moment, j'étais au milieu des policiers de la BAC (brigade anti-criminalité), les mains en l'air, je revenais vers les camions des syndicats, j'avais ma chasuble FSU et l'un d'eux m'a donné un coup de matraque dans les jambes."

Interpellé pour non dispersion après sommations

Le jeune lycéen a été embarqué et placé en garde à vue. Selon le CPE, il lui est simplement reproché une "non dispersion après sommations" et d'être équipé de lunettes de piscines et d'un masque chirurgical. Ce que beaucoup portent pour se protéger des gaz lacrymogènes sans pour autant être des casseurs lors des manifestations.

"Il est doux comme un agneau, c'est la mauvaise cible, si tant est qu'il puisse y avoir de bonnes cibles"

Guillaume

CPE d'un lycée de Nantes

Guillaume décrit le jeune lycéen comme quelqu'un de calme, bon élève, président de bureau du lycée. 

Ce samedi, en début d'après-midi, témoins de la scène, proches du lycéens et soutien du garçon s'étaient donnés rendez-vous pour dire leur incompréhension. Le jeune homme a été remis en liberté vers 13h30 et accueilli par un groupe d'une trentaine de personne mais il demeure sous le coup d'une accusation de "non dispersion après sommations" et de port de "matériel d'assaut".

Il devrait être convoqué devant la justice pour ces motifs en juin prochain.

*Le prénom a été changé

"Je vais te fumer sale pute"

Une autre indignation nous est parvenue du député socialiste de la Mayenne Guillaume Garot qui a écrit au ministre de l'intérieur pour dénoncer des faits relatés après la manifestation du 8 avril à Angers.

"Ce jeudi 8 avril, écrit Guillaume Garot dans ce courrier, Céline Véron, conseillère régionale des Pays de la Loire et conseillère municipale d'Angers, se rend en commission en mairie d'Angers quand elle est témoin d'un échange verbal très véhément entre un jeune et les forces de police. Après avoir repris le jeune homme qui insultait les forces de l'ordre, elle demande aux policiers de mieux s'exprimer également. Elle reçoit en retour cette réponse : "je vais te fumer sale pute". Propos accompagnés d'une mise en joue par un des policiers. Rien ne justifie, dans aucune circonstance, qu'un membre des forces de l'ordre s'adresse ainsi à une citoyenne."

Céline Véron a porté plainte ce jeudi 13 avril, et saisi l'Inspection Générale de la Police Nationale.

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