Des centaines de manifestants se sont réunis pour dénoncer un manque d'actions pour lutter contre le dérèglement climatique ce vendredi 25 mars à Nantes. Parmi eux, de nombreux jeunes déplorent que l'environnement ne soit pas un thème majeur de la campagne présidentielle.
"Désolée je sèche. La planète aussi" . Pancartes à la main en ce vendredi après-midi, les manifestants veulent se faire entendre et alerter de l'urgence climatique. Parmi eux, des collégiens et lycéens ont décidé de ne pas se rendre en cours pour manifester.
Le cortège est parti du miroir d'eau à 14h pour se rendre place Graslin, en marquant des arrêts devant des lieux symboliques pour leur dimension écologique ou sociale : un centre commercial, la banque publique d'investissements, ou encore, l'ancienne maison du peuple.
"Ça me paraissait important à la veille des élections présidentielles de montrer que nous les jeunes, même si on n'a pas forcément le droit de voter, les questions environnementales et la problématique écologique nous tiennent à cœur", justifie Loïc Rosnarho, 17 ans.
Un constat qu'approuve Nathan Leroy, 18 ans : "On voit que les partis qui sont les plus à même de gagner les élections ne sont pas les plus concernés par l'écologie. Ça me désole". Il se dit inquiet des conclusions du nouveau rapport du Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), selon lequel la planète s'est réchauffée en moyenne d'1,1 degré depuis l'ère industrielle, avec des effets irréversibles, qui risquent de s'accroître. A +1,5 degrés, 3 à 14 pourcent des espèces terrestres risquent de disparaître selon les experts.
L'appel a été lancé par l'association Youth for Climate, émanation française du mouvement de grèves scolaires pour le climat lancé par la jeune suédoise Greta Thunberg.
Il a aussi été suivi par les organisations syndicales CGT, Sud éducation et FSU. "En tant que syndicat de l'éducation, on estime que l'environnement est un sujet central pour les générations futures", explique Mathieu, professeur d'histoire-géographie contractuel et syndiqué à Sud éducation. "Je suis content qu'il y ait beaucoup de jeunes dans la rue, mais je suis déçu qu'il n'y ait pas les autres", regrette-t-il.