Si la vente de muguet est traditionnellement tolérée le 1er mai sur la voie publique, il existe cependant des règles à respecter.
Le 1er mai, deux solutions s'offrent à vous pour acheter le traditionnel brin de muguet porte-bonheur : vous rendre chez le fleuriste ou acheter vos clochettes sur la voie publique auprès de vendeurs non professionnels.
Les conditions de ces ventes exceptionnellement tolérées font l'objet d'un arrêté municipal.
Les vendeurs de muguet sur la voie publique sont soumis à quelques règles, rappelées par la préfecture de Loire-Atlantique, pays du muguet. 60 millions de brins de muguet, y sont en effet produits, soient 85 % de la production nationale.
300 euros d'amende pour tout contrevenant
"Seules peuvent être vendues, par des personnes non professionnelles des fleurs non cultivées, donc des brins cueillis dans le jardin ou en forêt", précise la préfecture.
Les brins vendus doivent être sans racine, sans adjonction de feuillage ou d'autres fleurs, dépourvus d'emballage et de tout contenant,
Les vendeurs de rue ne peuvent pas non plus utiliser d’installations fixes y compris une table.
D'un point de vue géographique, cette vente ne doit pas avoir lieu à proximité d’un fleuriste. A moins de 40 ou 50 mètres selon arrêté municipal.
Tout contrevenant pourra être sanctionné d'une amende forfaitaire de 300 euros selon la loi et l'article 446-1 régissant les ventes "à la sauvette".
Les fleuristes raflent la mise
Selon une étude Kantar publiée en juillet 2021, lors des ventes du 1er mai, les fleuristes concentrent 41% des dépenses relatives au muguet contre 23% à la grande distribution, 10% aux marchés, 9% aux jardineries spécialisées, 6% sur la voie publique, 2% sur exploitation et 9% pour les autres lieux comme les magasins de bricolage ou les solderies.
47% des ventes de muguet se font le 1er mai, 50% avant la fin avril. Le brin devrait être vendu autour de 2 euros.
La tradition en France d'offrir du muguet le 1er mai en signe de porte-bonheur remonte au roi Charles IX à la Renaissance,
Remise au goût du jour en 1900 par de grands couturiers parisiens qui se mirent à en offrir à leurs clientes, les clochettes blanches ont ensuite été fixées comme symbole sous Pétain en 1941 pour remplacer l'églantine rouge, symbole originel de la fête du Travail.